Le cœur s’y met et l’âme prend parfois la mer en se laissant embarquer pour une symphonie sans faux accords. Le corps et l‘âme suivent… Deux poèmes de Dominique Appietto
À corps lyriques
La musique vibre sur les vagues du cœur
Les accents ardents d’un violon à la barre
Emporte mon âme dans une valse à l’écart
Une voile dérive sur la mer en douleur.
Des toiles de couleur tournoient dans l’espace
Mouvantes, comme des arcs en ciel en partance
La musique me prend, lancinante, je danse
émue, sur les accords du large qui m’enlace.
La mer brise, frappe, fracasse ses lames
Sur la grève, ressac incessant, violent
Le violon, à la mesure, claque, enflamme
Les cordes vulnérables de mon cœur, brûlant.
Le vent se lève, les voiles filent, dressées
L’archet, tendu, frémit sous l’assaut, envolées
De nos âmes vives, sur les crêtes d’écume
Dans tous leurs accords lyriques, à plein volume !
Présence
Le jour se lève, dans cet univers ouaté
Mes pensées, à sa lumière lactée s’affolent
Mon cœur, dans ses champs opalescents, s’étiole
L’astre, dans les méandres du ciel, s’est caché
Je sens ton regard se poser sur mes songes
Et ta voix m’emplit l’âme d’un refrain troublant
Ton souffle s’en glisse sur ma peau, bienfaisant
Mon corps s’abandonne à ce divin voyage.
Tu n’es pas ici mais ta présence transpire
Dans chaque espace où mes yeux s’égarent
Je perçois tous mes battements qui soupirent
S’attristent et s’affligent en mon sein, hagards !
Viens près de moi, écoute cette farandole
Qui virevolte dans mon âme éperdue
Enlace nos mains et guide notre envol
Pour voguer ensemble sur le temps suspendu !