Dominique Appietto - Trois Poèmes

Sous le ciel, de l’aube jusqu’au soir, grisés par les parfums des fleurs, éblouis par le soleil, les cœurs attendris, les mains nouées, le voyage au long cours est une chance, les jolis vers de Dominique Appietto y invitent.

  

  

L’AUBE

 

L’aube de ses pleurs arrose au point du jour

Les fleurs au printemps, en leur prime jeunesse

Embaumant toute l’atmosphère alentour

La terre honore leur délicatesse.

 

Quand l’aurore indolente vient d’éclore

Et distille dans l’air un parfum sans pareil

Quand de ses rayons tendres et chauds, le soleil

Transfigure le ciel, somnolent encore !

 

Dans ses étincelles, d’un océan turquoise

Mes yeux disparaissent dans son immensité

Parcourent émerveillés sa diversité.

 

Mon cœur attendri, accueille ces merveilles

Mon corps ensommeillé ainsi s’apprivoise

À la beauté d’un jour printanier qui s’éveille !

 

 

 

VIENS PRENDS MAIN

 

Viens, prends ma main, glisse sur mon bateau ivre

Laisse-moi t’emporter dans la valse du jour

Et, te murmurer tous ces mots qui délivrent

Dans le soir qui monte, le silence autour.

 

 

Viens, prends ma main, je te guide, pour affronter

Dans cette douce musique qui nous grise

Dans l’immensité du temps, pour surmonter

Cette dure bataille sans qu’elle nous brise !

 

 

Viens, prends ma main, succombe à ce vertige

Délicieux et troublant d’un jour qui décline

Laisse dériver ton âme au prodige

D’une toile qui se tisse sans aucun spleen.

 

 

Et, dans la plénitude de ce soir d’été

Protégeons, dans nos esprits rêveurs, cet instant

Fragile, comme le témoin privilégié

L’accord de nos âmes sur l’onde noire du temps.

 

 

 

VOYAGE

 

J’ai noyé mon regard dans l’indicible ciel

Mon âme rêveuse appareille touchée

Dans ses nuages vagues, je navigue troublée

Et, parmi ses nuées, cherchant en vain le port

Je sens sa toile que le soir décolore

La fin du jour est là, douce comme le miel !

 

L’odeur des champs en fleurs monte sous la tiédeur

Des derniers rayons, dans ses senteurs suaves

Mon âme voyage, parcourt l’infinie torpeur

D’un jour qui s’égare, comme une enclave

À la nuit qui patiente dans l’ombre, sage.

J’accorderai mon cœur au curieux partage.

  

  

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