- Decameron Libero
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Franck Castellani donne à lire deux nouveaux poèmes inspirés, malgré l’humeur du temps.
Albachjara
De si près, la mer ici resplendit...
Elle éclabousse et tournoie
En uniformité bleue,
Contrastes d’émoi,
Caresses douces d’une brise
Évanouie sur nous deux.
Lèvres de ciel,
L’infini déjà chante la liberté,
Son horizon de miel
Que tu susurres tout bas
À mon oreille bercée,
Et les parasols cobalts
Abritent au vent léger
Nos baisers écarlates,
La plage dénudée.
De point de fuite
En promesses d’éternité,
Le temps s’est figé
Et la raison se délite ;
Réfugié dans tes bras
Je voudrais m’y cacher
M’y nourrir de tes éclats
Et oublier mes enfers, petite.
De si près, la mer ici me nourrit...
Elle chante éperdument
Des mots chauds et puissants
Qui te bousculent parfois
Et tremblent en moi,
Portés soudain par l’envolée
De centaines de cerfs-volants,
De milliers d’oiseaux en nuées.
Tout à l’heure je te quitterai
Albachjara, tu le sais
Et dans la douleur tenace
J’irai là où rien n’est,
Où les yeux restent humides,
Dans ce pays où l’amer nait
De chaque chose qui lasse,
Du temps qui passe à vide ;
Inexorable quotidien défait.
Attends-moi !
La passante
Lèvres rouges et brillantes,
Courbes parfaites et saillantes,
L’impétueuse passante
Au regard pétillant et perçant,
Avec désinvolture adoucit
Mes tremblements de vie.
Elle se déhanche sur le port ;
Epris, je la désire si fort
Mais perchée elle l’ignore ;
L’instant hors confinement
Alors trop court, meurt
Et avec lui fanent les fleurs.
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