- Decameron Libero
- 3 likes
- 1124 views
Un troisième texte poétique, qui décortique et ouvre nos inconscients.
Nos inconscients
Comme les printemps refleurissent, les terres de maquis s’embrasent, les sols argileux s’évasent pour qu’un azur pleure à la racine. Leurs sommeils sont des prières indicibles à l’ombre des soleils vermeilles, à la lumière des lunes claires afin que nos monstres s’éveillent.
Ne sont pas forcément laids nos inconscients ; ils ont parfois des éveils flamboyants et leurs résonances transpercent toutes ces passions que l’on berce, secrètes, mais indiciblement folles irréversiblement.
Lorsque leurs vents se sont levés, que leur sève a cheminé davantage à en toucher le bout de leurs doigts, rien ne peut arrêter leurs sillages. Rien ne peut faire l’œuvre : ni les borgnes de leurs armées, ni les rois de leurs sombres lois.
Sous les pieds tremblants des pendus, dans la forte tempête qui carillonne aux aubes parées de beaux velours, les songes et les craintes se questionnent plombant et sournois, nos heures déchues.
Nos fantômes ne sont pas toujours sourds. Nos inconscients patientent en-dessous, titans fantasques sous les masques œuvrant souvent partout dans la bourrasque en invisibles architectes de l’existant que vainement on désavoue.
Écoute ces orages qui tonnent, hantant ton esprit qui frissonne, conjuguant leurs déchirants et pluriels élans !
Franck Castellani
Pour retrouver d’autres écrits de l’auteur :
Dimmi l’amore / Più che tuttu, ci sì tù
A mo isula viaghja / La petite rivière
Entamez un dialogue : écrivez-lui à notre adresse decameron2020@albiana.fr, nous lui transmettrons votre message !