- Decameron Libero
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Dominique Appietto partage le poème des jours qui passent. Beaux, printaniers, gris, fugaces ou éternels, ce sont des jours qui passent.
Le ciel en ce matin, semble tristement rêver
Dans l’air gris, flottent des parfums éthérés
Et, du sol inconsolé, monte une brume autour
Les maisons sont assises et attendent le jour.
Du ciel, montent cent nuages mouvants
Amoncelés là-haut sous le souffle du vent
Les rayons du soleil se disputent aux nuées
Sans pour l’instant, percer ses ramées !
Dans la campagne, l’herbe transpire
Et, sous ses gouttelettes d’argent
Les fleurs et les feuilles se mirent
Les arbres palpitent et dansent sous le vent.
Sourire fragile du printemps
En ce matin d’avril
Le parfum de la sève monte lentement
Distille autour ses essences subtiles
Les plantes sourient à la lueur du jour
La rosée rafraîchit et inonde les cours
Le soleil pointe à nouveau son nez
Nous allons, je le crois, passer une belle journée
Les nuages, en partance, glissent sous le vent
La campagne s’irise et rit sous la brise
Et, dans la lumière d’une journée de printemps
Nous rêvons, à nos libertés d’antan
La nature est là, immortel témoin
Sous nos regards lourds, règle nos jours
Et, dans sa beauté infinie, sans détour
Diffuse à nos âmes assourdies, un parfum
Parfums flottants dans l’air du temps
Parfums subtiles, en ce mois d’avril
Aromes suaves de la terre, filent
Décrivent dans nos cœurs, des bouquets latents.
Parfums riches de souvenirs endormis
Puissance exquise de nos esprits insoumis
Ils s’éveillent, soupirent et se délient
À nos âmes inquiètes, parfums de la vie !
La vie est là, belle, fragile et éphémère
Alors, quand viendra l’heure de nos libertés promises
Nous protègerons dans nos cœurs doux amers
Le souvenir indélébile de nos journées soumises !
Un océan de lumière
Lisse déjà la surface de la terre
Et, mes yeux, à peine sortis des songes
S’éblouissent à tant de clarté !
Le monde s’éveille et fier
Sous le soleil, affronte la journée.
Mon corps touché, plonge
Se déploie à cette mer nourricière
Dans la beauté de ce jour proclamé
Je ressens chaque rayon déposé
Et, au plus profond de mon âme
J’aspire à son doux mystère
Dans l’éclat de ce jour annoncé
Nous, pauvres diables, croyons à la promesse de l’aube
Et, au plus profond de notre cœur
Nous rêvons à des jours meilleurs !
Dans le silence à peine troublé
D’un jour de pluie
J’écoute le doux bruit
De ses gouttes, tomber à l’infini
Dans la brume opaque
Mes yeux errent, s’égarent
Sondent le ciel, ainsi coiffé
Pour partager son émouvante fragilité.
Dans cet air mouillé, évaporé
Mon âme se perd dans sa nébuleuse atmosphère
Et, diffuse à mon corps ainsi touché
Des instants de troublante beauté !
Alors, dans ce paysage engourdi
Dans ce jour qui s’enfuit
J’appelle, enfin, la nuit…
Dans la douceur du soir
Mes yeux s’éclairent
À la tendre lumière
Du jour qui fuit.
Dans la tendresse de ses rayons
Mon corps se laisse charmer par ses caresses
Ressent toute la beauté
Du jour qui se retire.
Dans la pureté du ciel crépusculaire
Mon âme voyage
Devant tant de grâce, s’envole
Séduite par ce jour qui s’enfuit !
Alors, dans cette nuit qui me frôle
Mon corps, mon cœur et mon âme
S’enlaceront dans une même danse
Feront de ces moments écoulés
Un instant d’éternité !
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