- LND 2024 - avril
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Quelques larmes de pluie d’un printemps mélancolique pour ce premier texte d’Emma Paggini.
Pluie d'été
Printemps. Tel était son nom. Lorsque l’aube enfilait sa robe aux éclats de feu, il apparaissait à la ferveur du soleil. Tel un rituel dont il ne pouvait se passer, il se cachait chaque soir derrière la lune, pour réapparaître aux premières heures de la vie, nu et innocent. Pourtant, il était celui qui redonnait espoir à ceux qui étaient parvenus à survivre à l’hiver. Il réchauffait leurs cœurs glacés et chantait dans leurs esprits des chants nouveaux. Mais lui aussi avait peur, car il finissait par s’éteindre, brûlé à petits feux par l’homme. Il pensait être aimé pourtant, qu’avait-il fait de mal ? Pourquoi cette torture durait-elle encore de plus en plus fort, telle la fin d’une éternité. Ses cris n’étaient plus entendus. Le feu les a consumés sans même un soupir hélas, faisant de lui un être dénué d’âme. Il était si beau, cette beauté que l’être humain ne peut s’empêcher de constamment détruire.
Ce matin où tu aurais dû naître, l’aube ne t’a pas trouvé. Elle pleurait bien trop fort, alors Été a essuyé ses larmes, noyé de mélancolie, puis ordonna aux nuages d’inonder la terre de ses pleurs, pour que chaque vie ne soit plus que chagrin et pluie.
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