Édito de septembre 2023

 

Ouf…

 

Ouf ! trois fois ouf !

Ouf, tout d’abord pour la bonne nouvelle du mois : la revue Décaméron (textes de 2022) est enfin là ! Il sera bientôt en librairie et sa sortie maintes fois repoussée cette année sera donc pour nous à la fois une fierté, un moment de joie et l’occasion de partager à nouveau notre foi dans cet extraordinaire projet de littérature collaborative et populaire.

Le Décaméron est un projet auquel nous croyons d’autant plus que nous en mesurons tous les jours la nécessité et les effets.

C’est le second « ouf ! »… Car oui, il était temps de se rendre compte qu’encourager la lecture c’est bien, mais encourager la lecture et l’écriture c’est mieux !

Une tribune vient de paraître ce mois-ci pour demander au ministère de l’éducation de remettre l’écriture au centre du jeu… Pas bête…

Le ministre répond : « Je crois aux forces de l’écrit ».

« Si, chaque jour, dans chaque classe du cours élémentaire, deux élèves étaient chargés après l’école d’écrire un court texte racontant une histoire et de la lire le lendemain matin devant leurs camarades, nous ferions des pas de géants pour l’imaginaire. De la même manière, nous devrons travailler à ce que, en CM2, chaque semaine, les élèves produisent au moins un texte libre, que ce soit un récit d’invention, un texte artistique ou une réflexion sur une thématique donnée. »

« Il n’y a pas de pensée libre, de pensée complète et complexe sans pratique entière de l’écrit »…

Hein ?! Quoi ?!  Ecrire serait peut-être même plus important que lire ?

Oui, sans doute. S’il est incroyablement émancipateur de lire, il est incroyablement libérateur d’écrire.

Paroles de ministres, direz-vous… Oui bien sûr, nous savons par expérience ce que les mots peuvent cacher de sens ou de vide. Mais ouf quand même !

Ne serait-ce que parce que nous avons suggéré voici plusieurs mois que des « clubs » d’écriture soient formés dans les médiathèques ou ailleurs, à la suite des habituels « clubs » de lectures. Il nous semblait qu’il fallait désacraliser quelque peu  l’écriture et son cortège de tabous et la lier à la lecture qui demeure nécessaire mais qui n’est pas toujours suffisante. Il nous semblait que « si chaque jour une ou deux personnes faisaient le pas de partager leurs écrits avec des lecteurs », le monde en serait plus harmonieux, moins angoissé. Le monde des lettres n’appartient pas exclusivement à certains, mais bien à chacun. Le projet Décaméron en est une éclatante démonstration…

 Quelques groupes d’écriture sont déjà formés et leurs participations seront bientôt en ligne sur le Décaméron.

Nous sommes prêts avec la revue mensannuelle à accompagner toute initiative de ce genre (intervention par visio, publication, participation à la rédaction de la revue papier annuelle, etc.).

Monsieur le ministre vous aussi vous pouvez participer…

Le troisième « ouf ! », c’est celui d’être arrivé à la fin de cet édito qui a mis tant de temps à émerger…

Bientôt, très bientôt, d’autres très bonnes nouvelles…

 

Voir par ailleurs ce mois-ci :

Concours photo « Postures de lectures »

Thème du mois : « Les odeurs sont des souvenirs »

 

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