- LND 2021 - Mai
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« C'est un chemin de croix dépouillé, il n'y a que le Christ, le silence, la croix et l'incompréhension des gens, comme un pique-nique qu'on dérange... » précise Pierre Lieutaud.
En haut de la colline
Un jour,
certains disent un beau jour,
je gravissais une colline
en suant sang et eau,
un printemps époustouflant
de brûlures et de vent,
un vieux simoun en colère,
parti des dunes familières
avait balayé la terre....
Un jour donc,
je gravissais une colline,
une croupe de terre
aux herbes desséchées
où même les grillons ne pouvaient plus chanter
tortues, fourmis, abeilles et musaraignes
s’en étaient elles aussi allées
sous l’ombre séculaire
des vieux noyers de la clairière
et ils attendaient là
que vienne la nuit et le froid,
Et moi, je gravissais une colline
entre quelques oliviers perdus,
de la terre à perte de vue.
Le silence étouffait mes pas,
les gens autour ne parlaient pas,
la canicule sûrement.
Comment savoir si ce silence
Était un pauvre emmurement
ou une simple indifférence ?
Et toujours ce chemin de terre
ce paysage toujours pareil
qui serpentait entre bruyères
et noirs épineux au soleil.
Le soir, sans dire un seul mot
j’étais arrivé tout en haut,
un arrondi de croupe herbeuse
avec une croix de bois à côté….
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