L. Bouffar-Roupe, E. Berrabah, V. Gigante, P. Laurelli - Les survivants

  

Soudainement, la guerre fait rage, ils découvrent leurs pouvoirs… Survivront-ils ? Une nouvelle de Lilian Bouffar-Roupe, Elias Berrabah, Valentino Gigante, Paul Laurelli

 

 

Les survivants

Nous sommes le 24 novembre 2036. Nous nous dirigeons vers Casino pour chercher avec Paul, Valentino Elias et Lilian une holographique ball.

Une fois entrés, nous nous installons sur des plaques magnétiques qui nous emmènent aux rayons souhaités, quand soudain la lumière grésille et un bruit sourd éclate.

Grâce aux champs magnétiques qui entourent le magasin, nous n’avons senti qu’une petite secousse ; puis, en regardant à travers les vitres, nous découvrons un véritable massacre, des corps sans vie gisant sur le sol, des gens démembrés et ensanglantés, des hurlements de douleurs, d’horreur et de désolation.

Nous sortons prudemment du magasin et voyons des nuages verts, l’atmosphère est lourde et prenante, aucun signe de vie à des kilomètres.

Nous commençons à avoir du mal à respirer, avec les particules nucléaires l’air est devenu irrespirable. Nous sommes retournés à l’intérieur du magasin pour nous équiper de combinaisons, de masques et de gants anti-nucléaires. Sur le parking nous trouvons un aéro-buggy abandonné et décidons de partir à la recherche de nos parents, mais la batterie de notre véhicule est faible. Nous prenons quand même la décision de prendre la route pour aller chez Valentino.

Mais, en cours de route, l’aéro-buggy tombe de plusieurs kilomètres de haut. Avec désespoir Elias crie et déclenche une forte décharge électrique qui recharge la batterie.

Arrivés chez Valentino, nous découvrons sa maison en ruine. En découvrant cette horreur, Valentino pense que tout est fini pour ses parents, or l’angoisse et la tristesse déclenchent chez Valentino le pouvoir de télékinésie. Il soulève les ruines de sa maison et découvre ses parents dans un piteux état mais toujours en vie. Ils étaient inaccessibles. Paul découvre alors qu’il a un pouvoir d’étirer son corps à l’infini. Il extirpe donc les parents de Valentino. Ne trouvant pas de solution pour les soigner, nous décidons donc d’essayer d’aller chercher les secours.

D’un seul coup, Lilian part à une vitesse fulgurante et découvre son pouvoir qui lui permet de courir à une vitesse incroyable. Le père de Valentino, pendant ce temps-là, succombe à ses blessures. On demande à sa mère de nous suivre, mais elle préfère rester avec son mari. En attendant le retour de Lilian, nous vérifions que notre équipement n’est pas endommagé. À son retour, nous partons en direction de chez lui. Nous ne trouvons personne. Lilian propose de prendre les armes de son père, qui était garde des usines antigravitationnelles. Ces usines fabriquent des armes militaires très avancées. Nous prenons tous des mitraillettes VT8 électroniques.

Elias et Paul habitant beaucoup trop loin, nous décidons donc de prendre le tramway antigravitationnel. Dans le train, il y a une télé qui nous informe qu’une nouvelle guerre mondiale a éclaté entre l’union asiatique et l’union europamerica ; que les nuages verts sont des radiations provoquées par les bombes nucléaires, lâchées tout à l’heure.

Arrivés à l’approche de la maison d’Elias, nous avisons plusieurs personnes démembrées, encore en vie, qui se rapprochent du train de façon dangereuse et menaçante, elles frappent, hurlent et veulent nous atteindre. Nous avons très peur, nous prenons notre courage à deux mains, et Lilian a la brillante idée d’utiliser les armes récupérées chez lui. Nous arrivons à la porte du train et terrassons tous les zombies un par un.

Après de longues heures de combat, nous réussissons à nous échapper et partons chez Elias. Sa maison est intacte, et sa famille en sûreté, saine et sauve. Nous nous dirigeons ensuite chez Paul, le plus rapidement possible. Durant le trajet, Lilian constate que nos pouvoirs se déclenchent lorsque nous ressentons une forte émotion.

Une fois arrivés chez Paul, nous voyons que les nuages ne sont pas encore arrivés à Bastia. Donc nous pensons que sa famille n’a subi aucun dégât. Mais Paul insiste pour que nous y allions :

- Nous ne savons pas ce qui a pu arriver, il faut qu’on aille voir, si cela se trouve, ils sont en danger en ce moment même !

- ll a raison, dit Lilian, pourquoi ne pas aller voir sa famille alors que nous sommes allés vérifier pour nous trois ?

- Mais vous voyez bien qu’il n’y a rien eu ici, répond Elias.

Pendant ce temps là, un avion asiatique largue un nouveau missile qui nous balaie. Le train est en miettes, mais nous réussissons à nous libérer grâce aux sièges éjectables. Nous prenons donc la décision de partir chez Paul. D’où nous sommes, Paul voit sa maison et constate qu’elle a été rasée. Nous atterrissons chez lui et remarquons qu’il n’y a que sa sœur en vie. Paul qui ne montre pas beaucoup ses émotions, se met à pleurer. 

Près de Ia maison de Paul, il y a un garage, apparemment très ancien. Le temps de soigner mes blessures et de nous abriter, nous entrons dans le garage. Il semble n’y avoir personne… Dans le garage nous trouvons des vivres et motos qui datent de 2021 ; il y a également des bidons d’essence qui servent à remplir les réservoirs de motos qui ne sont pas électriques, à l’époque cela n’était pas aussi courant que de nos jours.

Le lendemain tous soignés et reposés, nous reprenons la route vers Ajaccio. Nous entendons, grâce aux radios des motos, qu’une base est située à Ajaccio, prête à accueillir les réfugies. 

Soudain Valentino s’écrie :

- Je me rappelle, que mon grand-père était dans l’armée, et m’avait confié qu’il avait caché, pas loin de là, un porte-guerre (un véhicule énorme comme un bunker et qui peut rouler) qui pourra abriter toutes nos familles.

- Mais où est-il, ce porte-guerre, tu t’en souviens ? demande Elias.

- Caché dans la forêt de Vizzavona !

- Allons-y, dit Lilian, en plus c’est sur notre chemin, on passe devant pour aller à Ajaccio !

- Mais c’est trop dangereux ! s’exclame Paul.

- Oui, répond Valentino, mais c’est le risque à prendre afin de sauver tout le monde.

- D’accord allons-y ! approuve Elias.

Nous poursuivons notre chemin et allons dans la forêt de Vizzavona. Nous cherchons attentivement et au bout de quelques heures nous trouvons enfin le porte-guerre enfoui sous des branchages, bien caché. Elias, qui l’a trouvé, réussit à le mettre en marche. Lilian trouve une mitraillette au-dessus du véhicule et s’y installe. Tandis que Valentino et Paul trouvent d’autres armes et munitions qu’ils chargent dans le véhicule, nous partons à la recherche de nos familles, car nous sommes les derniers survivants de Corte et de Bastia.

À la sortie de Vizzavona les rebelles essayent de nous rattraper ; à l’aide de nos mitraillettes nous terrassons les assaillants. Tandis que plusieurs centaines d’autres arrivent de tous les côtés, avec colère, Elias utilise ses super-pouvoirs pour électrocuter tous les ennemis.

Nous arrivons à Ajaccio et récupérons toutes nos familles saines et sauves. Nous partons tous ensemble à Bonifacio car ce « coin de l’île » est libre. 

On arrive à Bonifacio, le camp militaire nous contrôle pour savoir si nous ne sommes pas du camp ennemi. Nous nous plaçons à l’écart des autres personnes à cause des maladies.

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La guerre a duré près de dix ans, la moitié des personnes du camp sont mortes, à cause de maladies ou de blessures. L’alliance franco-américaine a vaincu l’alliance asiatique. Nos vies ont repris comme elles avaient commencé, nous continuons à aller en cours.

Paul vit maintenant avec sa sœur. Lilian a retrouvé ses parents qui étaient cachés dans un bunker dans la gendarmerie. Valentino vit maintenant dans une famille d’accueil. Elias a eu un petit frère et a déménagé au Maroc.

  

  

 

Corte au temps des hordes

En attendant le second tome du roman d’Anouk Langaney qui arrivera bientôt (Le Temps des hordes – Soupçons), les élèves de troisième du Collège Pasquale Paoli de Corte se sont mis au travail. Ils ont imaginé, chacun de leur côté ou en petits groupes, leur propre suite en répondant à ces questions : « À quoi ressemblera ton lieu de vie en 2036… quelle catastrophe pourrait s’y produire ? Comment t’en sortir (avec le super-pouvoir de ton choix !?). À toi d’écrire ». 

22 nouvelles ont été écrites dans le cadre du projet littéraire Corte au temps des hordes, dont celle-ci, par des élèves de la 3e Rouge.

Avec la complicité de Stéphanie Fede Vincensini et d’Anouk Langaney.

Pour lire les autres textes c’est ICI

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