- Le Nouveau Décaméron
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Florian Galinat nous dit le temps et les souvenirs qu’il laisse avec des mots lumineux comme les précieux pigments dont les peintres naturalistes usaient dans l’exercice de leur art.
Les temps oubliés
La dentelle rouillée de la table Montmartre est recouverte d’une nappe brodée d’ombelles.
Les lumineux présents aux nettes couleurs se reposent toujours sur des passés troués d’oublis.
Le déjeuner s’est assoupi et les enfants aux mains de Terre lisent à la lumière du tilleul.
C’est dans la fraîcheur de l’aube de la vie que nous plantons les graines de nos souvenirs.
Le vieil homme au canotier, dans l’ivresse de l’âge, parle d’amitiés anonymes et de pays aux capitales oubliées.
Le temps est cet auteur qui écrit continuellement sur la vérité, des romans.
Dans le salon aux fenêtres bleues, le tableau laqué et le cendrier d’agate ont perdu leur généalogie.
Les souvenirs sont la matière du passé qui se perce à l’envol des conteurs.
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