- Decameron Libero
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Emmanuelle Le Baler-Ferrandi, rappelle en trois poésie combien notre lien à la Nature est fragile, en danger et… salvateur !
Un arbre est tombé
Un arbre est tombé
Dans le vacarme du monde
Au bout d'un désert de béton.
Un arbre est tombé,
Pendant que vous discutiez
À des choses futiles,
Inutiles,
Sans vous soucier.
Dans sa chute,
Il vous a entraînés
Des fleurs de ciment
Ont peuplé l'espace et le temps
Alors que vous étiez occupés
À régler la marche du monde
À le démesurer.
Un arbre est tombé
Et, dans sa chute il vous a entraînés
Ode à la nature
Je me réjouis avec toi, nature
De la plus petite goutte ruisselant
Sur les feuilles
Pénétrant de sa pureté la terre endormie
Meurtrie par l'hiver
Une goutte,
Pour refleurir sur des cendres
Pour renaître du désert
Et, le jour succède toujours à la nuit
Le mur en pierres, bâti
Par les mains des hommes,
Reste debout, au milieu de la forêt dévastée,
Par les mains criminelles des hommes.
Je me réjouis avec toi nature
De tes rivières, de tes montagnes
De tes rivages, de tes plaines,
De tes animaux
Tout ce qui respire, tout ce qui a âme
Tout ce qui ne pense pas,
Et qui est.
Et, l'âme divine planant
Comme l'esprit sur les eaux.
Tes torrents reprennent leurs droits
Dans un grondement qui ne cesse de parler
À l'homme sourd et aveugle.
Tes feuilles, tes pierres roulant
Comme autant de mots qu'il n'entend pas
Tes arbres, traits d'union
Entre le ciel et la terre
Ponctuation d'une énigme inachevée
Du divin à l'humain
Message que l'homme ne comprend plus.
Tes montagnes, témoins
De la force vainqueur du créateur
S'effritent désormais en poussière
Chute inexorable de la pierre angulaire.
Je me réjouis avec toi nature
Du plus petit rayon de lumière
Qui viendra te réveiller
Du long sommeil de l'hiver,
Du temps des baisers
Que font les tourterelles
Dans un ballet
Annonçant la saison d'aimer.
Je me réjouis avec toi nature,
De ta beauté,
Berceau divin de l'humanité
Ancien jardin d'Éden
Par la main de l'homme, défigurée,
Chute et néant, sombres présages
D'un déclin annoncé.
Je me réjouis de ta pureté
Millénairement souveraine
Aujourd'hui maintes fois
Tentée, souillée, violée
Je me réjouis avec toi nature,
De ton silence, nous enlaçant
Et, donnant au cœur la délivrance.
Je me réjouis avec toi
De ta douceur,
Parsemant les chemins de velours
De fleurs
Hier, douceur,
Aujourd'hui, violence légitime.
Tes flots déchaînés dévalant,
Les montagnes jusqu'aux plaines
Emportant avec eux,
La colère des entrailles de la terre.
Mais, l'homme demeure
Sourd à ton appel
Quand, tout passera nature,
Tu resteras peut-être,
Ta force millénaire cette fois
Peut-être n'y résistera pas
Et, un gouffre immense guette l'homme
Piètre illusionniste de sa toute-puissance.
Alors, je m'afflige avec toi, nature
De ta destinée si cruelle.
Je crains pour toi, nature
En péril,
En proie à l'homme prédateur et vil
Fossoyeur de sa propre existence
Condamné à une déshérence
Sans fin
Ainsi, la création se révolte contre la création,
L'homme achevant son œuvre funeste de destruction.
Fiumicella
T'aghju chjamatu FIUMICELLA
Nata in core a custera
Tù si l'Altare sacru di a natura
È vecu qui a manu suprana
Pusendu accantu à tè
Pensu,
O FIUMICELLA
Sentu a forza di u tò cantu
Impetratu da i seculi passati
È u tò versu anticu
Chi veni da luntanu
È schjatta contru a petra fatata di lume
Sentu a tò voce pura
Chi schiarisce u miò spiritu
È u tò sussuru cum'e una nanna
Mi da riposu quandu a vita si facce più oscura
O FIUMICELLA
Fata di i mò sogni
U tò velu biancu di sposa
Puntella di sciuma
Ci accarizza di purezza
È si marida incù l'omu
Di u tò populu
In un'altezza d'amore
Corri à mezu à l'alzi
Sintinelle da à terra à u celu
È veghjanu nant'à u tesoru verde
Eterne sintinelle di un tempu mai spentu
À mezu à u caminu
I pampasgioli aperti à u sole
Sò inviti à una puesìa
Scritta da u misteru supranu
Suprana l'altagna
Fiera è ribella
In u celu puru
Veni à saludati
Da unu stridu
Chi sò sola à ricunnosce
È u sò volu in cìrculu
Di prutezzione
Sopra i to lochi
Cusì cari
Ricordu di tanta libertà
In core a tò ànima
Ci stà u primu sognu di l'umanità
Vittoria di a natura incurunata
Da l'altezza
In giru à tè, o FIUMICELLA
I tò castagni incù e sò radiche intricciate
Da à terra crescenu à u celu
Sò anelli puri di u spaziu d'oru
È danu u sò secretu à l'omu
Natu da u celu pè a terra
È mi dumandu o FIUMICELLA
Se dumane ci sarai sempre
Postu chi l'omu cusì ingratu
Sè sminticatu di a tò Leia
Chi u faccìa cresce in armunìa
È avà chi stà in'a fanga
Ùn si pò più stancià
O FIUMICELLA
Facci la sente a tò voce
Incù Forza fin'à u mare
È aldilà
Se tù sparisci
Chi serà dumane
A sorte di l'umanità
O Corsu, ùn lascia micca
More u tò ghjuvellu
Quellu di l'eterna Leia
Trà u tò locu è u tò Populu.
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