It was him - Malou Labrecque

Avec le secours de l’amour, par « lui » incarné, Malou Labrecque, retrouve force et foi en la vie. Premiers pas d’un amour absolu en fusion.

  

  

It was him

 

« Je trouve que les meilleures relations sont celles qui nous tombent dessus sans crier gare. Celles qui nous coupent le souffle, qui sont tellement inopinées que c’en est une évidence. C’est lorsqu’une partie de nous fait violence, essaye de garder le voile du cœur, essaye de masquer ces sentiments de plus en plus présents, et plus en plus forts. C’est quand toutes nos craintes ne sont qu’un vague souvenir, et quand tout ce qui nous rattache à une dure réalité disparait pour ne laisser place qu’au bonheur. Au pur bonheur. C’est comme une mélodie envoutante, et le paroxysme est cette seule et unique note, aussi fugace et futile soit-elle, mais qui rend la chanson parfaite. C’est où l’on ferme les yeux pour imprimer au fond de notre mémoire ce moment hors du temps, pour le conserver avec nous. On se raccroche tellement fort à nos souvenirs alors qu’il ne suffit que d’en faire de nouveaux, plus beaux, plus colorés, plus vivants. La vie nous réserve tant de surprises inestimables et inestimées, que l’on ne croit pas mériter. Et pourtant… et pourtant on n’y peut rien quand ça nous arrive. Et Dieu que ça fait du bien. »

Comment exprimer avec des mots ces sentiments. C’est une douceur, une chaleur, une quiétude permanente. Si facilement, si aisément je suis tombée dans ses bras. Des bras prêts à m’accueillir telle que je suis, avec mes défauts, mes peurs et mes craintes. Il avait autant besoin de moi que j’avais besoin de lui. Tous les deux nous nous étions perdus en essayant de plaire à quelqu’un qui ne nous comprenait pas, qui ne cherchait pas à comprendre. Nous sommes tous les deux tombés sur des êtres qui nous bouffaient en entier, sans nous laisser de place ni pour respirer, ni pour vivre. J’étais enchaînée dans une relation qui ne me correspondait pas mais dont je n’arrivais pas à me défaire. Par peur de blesser, de me reprendre tout sur la gueule. J’en avais déjà assez pris, ça me tuait tranquillement. J’en devenais docile, presque soumise. Tout ce que je déteste, tout ce que je hais, j’en venais à lui faire plaisir seulement pour le faire taire, à me faire violence pour qu’il m’accepte enfin. C’en était maladif. Je n’en pouvais plus.

Une de ces soirées où je restais étudier un peu tard, presque seule dans cette prépa ou j’aurais passé beaucoup plus de temps que je ne l’aurais voulu. Il est déjà passé par là, il connait. Après quelques pintes, il propose de marcher avec moi, c’est toujours plus agréable à deux. Cette marche fut exquise, la discussion délicieuse et je n’aurais pu trouver de partenaire plus adapté. Il me faisait rire, il faisait le pitre, en même temps avec de l’alcool dans le sang tout passe mieux. La situation s’est répétée. Le faisait-il exprès ? Peut-être… mais en tout cas j’en avais besoin. De cette légèreté, de cette frivolité sans questions, sans arrière-pensées. Après tout, l’éléphant dans la pièce était toujours présent. Je ne me demandais donc pas si ce que je faisais était bien ou mal. J’appréciais ces moments pleinement, et j’apprenais à connaitre un homme dont l’esprit m’attirait de plus en plus.

Je n’allais pas bien à ce moment. En même temps y a-t-il vraiment un moment où je vais bien… mes soucis me revenaient, tout me revenait d’un coup. J’en faisais des crises de panique permanentes, ne sachant plus où me poser ni quoi penser. C’est à ce moment qu’il est venu me sauver. Il m’a pris dans ses bras, une étreinte dont j’avais tellement besoin… il ne cherchait pas à comprendre ni à savoir, il ne faisait que m’aider. Il est monté prendre un verre ce soir-là. Je n’avais pas ri comme ça depuis longtemps. C’était simple, sans ambiguïté, juste une complicité naissante. Je n’aspirais à rien avec lui, je n’espérais rien, je ne voulais que chasser mes vieux démons, m’extirper quelques heures de la folie qui me gagnait petit à petit. Cette folie qui me ronge et me détruit. J’ai reconnu en lui cette même fièvre, cette même hargne de la vie. L’injustice de nos propres vies qui s’entrelaçaient, de nos destins qui ne cherchaient plus à cacher une évidence qui crevait les yeux. Pourquoi cacher quelque chose de si beau… de si frais, de si jeune et neuf.

Puis tout a commencé. Il m’apaisait, me montrait qu’une relation, quelconque sa nature, devait et doit être un havre de paix. Il arrivait d’un regard, d’une parole, mais surtout d’une chanson à me faire rêver, à me faire y croire. Lorsque je plongeais mes yeux dans les siens, tout disparaissait. Je ne cherchais pas à lui plaire ni à le séduire. Je ne faisais qu’être moi-même dans ces moments, et ça semblait lui plaire. Il me comprenait enfin. Mes épreuves, mes failles, mes traumatismes et mes larmes. Il les comprenait, il les acceptait et me montrait que je pouvais les utiliser pour créer quelque chose de beau. Comment des souvenirs si laids peuvent-ils au final éclore en de si belles rencontres… Comment une vie construite à détruire les gens peut-elle me mener à un si beau dénouement ? J’avais l’impression de ne pas le mériter non plus. Il était parfait pour moi. De ses bras il m’enserrait, et je me sentais pleine. Comme s’il était un nouveau socle sur lequel je pouvais me bâtir. Je pense que de son côté je représentais cette même sécurité. Celle d’un avenir qui pouvait être envisagé, d’une sérénité, d’une paix qui pouvait être atteinte. Il me poussait en avant sans jamais me forcer, il ne faisait que me pointer le chemin, la direction à prendre et j’y allais de moi-même, lui suivant de très près, me rassurant à chaque pas en me disant que j’étais capable.

Pour la première fois, il avait confiance en moi. Je n’avais pas ressenti ça depuis longtemps. Il me faisait entièrement confiance, et droit dans les yeux il m’affirmait que je pouvais moi aussi lui faire confiance. Mon dieu. Quel bien fou. Pouvoir enfin me reposer, ne pas me justifier, ne pas attendre de justification. Tout simplement se reposer, fermer les yeux, et flotter dans cette moiteur douce qu’est l’Amour. Pourquoi tout est si compliqué alors qu’il ne suffit que d’aimer…et de s’abandonner à l’autre. C’est ce qui fait peur. Plus on plane haut, plus la chute est longue, et brutale. Par nature nous nous protégeons tous à notre manière contre tous et contre tout. Mais pourquoi ? Vivons bordel ! La vie est faite pour être éprouvée, et pour en extraire le mince filet de bonheur qu’elle n’accorde qu’à certains. Il faut la saigner cette vie, il faut la maltraiter pour espérer en tirer quelque chose.

« J’ai envie de murmurer ton nom au creux de ton cou lorsque tu poses tes mains sur mon corps, que tu frôles mes seins, caressant du bout de tes doigts mon mamelon déjà dur, que tes lèvres susurrent tous les mots doux qui existent pour me les offrir en cadeau, enrobées de tes baisers, et que tu les éparpilles sur mon corps, l’un après l’autre, tranquillement, doucement, pour n’en égarer aucun. Et à mon tour, sur chaque parcelle de ta peau, je déposerai lentement mes lèvres pour te faire frissonner, et j’y apposerai ma marque pour que tu te souviennes de la douceur de ma chair et de la chaleur de mes étreintes malgré la distance. J’espère qu’en ces fraîches nuits d’été à venir tu pourras fermer les yeux et retrouver dans ta mémoire ces caresses que je t’ai données, et qu’elles t’emplissent de toute l’affection qu’elles contiennent. Je désire que, plus que de l’amour dans la mémoire que tu gardes de moi, tu comprennes qu’une indéniable amitié nous lie, et que plus que mon amoureux, tu es la personne sur laquelle je peux m’appuyer en tout temps. Je sais que tu es derrière moi, que tu me soutiens malgré les épreuves et les difficultés, malgré les nombreux bas que je vis. Je sais que d’un mot tu me comprends, et que tu mets tout en œuvre pour m’aider. Tu te donnes tout entier pour moi, et je ne veux que te rendre la pareille, car tu le mérites bien plus que moi.

Je veux que ton corps veuille le mien, que tu me désires sans condition, autant que j’ai envie de toi. Que lorsque tu m’enlaces nous ne formions qu’un, que nos corps ne se séparent qu’un court instant, seulement pour mieux se retrouver après. Je veux que dans mes gestes tu découvres toute la tendresse et l’amour que je te porte, qu’ils t’accompagnent bien au-delà de la simple caresse physique, qu’ils te touchent au plus profond, et qu’à chacun d’eux tu entr’aperçoives une partie de l’immense admiration que j’ai pour toi. Dans mon regard tu pourras lire que l’amour que je te porte n’a pas de limites, et tu comprendras enfin comme tu es beau. Tu es magnifique mon amour et pour moi, tu es celui dont je suis le plus fière. Je veux simplement que tu me serres contre toi, et que nous soyons enfin réunis, et heureux. »

 

It is him…

  

  

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