« Mon père, lui, était le modèle lumineux de ma petite personne : il représentait pour moi la vie et je sentais instinctivement que la providence lui donnait ce charme fascinant. Il ne ressemblait à personne, il savait tout et avait toujours raison. À ses côtés je me sentais légère, au-dessus de tout, marchant avec lui dans la ville ou hors les murs, ma main dans la sienne ». Sibilla Aleramo, Une femme, 1906.
« - Oh mon père, grâce ! pardonnez-moi : Je ne le ferai plus ! Je prierai tant mon cousin le caporale, qu’on fera grâce au Gianetto !
Il parlait encore ; Mateo avait armé son fusil et le couchait en joue, en lui disant : Que Dieu te pardonne ! L’enfant fit un effort désespéré pour se relever et embrasser les genoux de son père, mais il n’en eut pas le temps. Mateo fit feu, et Fortunato tomba raide mort. » (Prosper Mérimée, Mateo Falcone, 1829).
Pères, modèles de pères, pères modèles,… sur quel pied dansent les pères dans nos imaginaires ?
La mise en mots du père, voilà un beau sujet d’inspiration…
