Christiane Guidoni - Bobin, d'un titre à l'autre

Bobin, d’un titre à l’autre

« Les gitans, les chats et les roses trémières savent quelque chose sur l’éternel que nous ne savons plus. » (L’homme – Joie)

L’enchantement simple révèle La présence pure dans La vie passante.

Sous les ruines du ciel L’homme- joie contemple  Une bibliothèque de nuages.

Dans La prière silencieuse on entend comme Un bruit de balançoire.

La lettre pourpre portait  L’éloge du rien écrit en Lettres d’or, Un  livre inutile.

L’homme du désastre cherchait Le Christ aux coquelicots.

Le baiser de marbre noir éteignit Le feu des chambres.

Un assassin blanc comme neige entra Dans la nuit du cœur quand il rencontra Noireclaire.

L’équilibriste sème Un désordre de pétales rouges.

Le plâtrier siffleur méprise La muraille de Chine.

Isabelle Bruges rêve et  Louise Amour fait rêver.

La part manquante est celle de L’autre visage.

Prisonnier au berceau, il connut L’éclat du solitaire et L’amour des fantômes.

Le jour où Franklin mangea le soleil, Le colporteur vint Ressusciter La lumière du monde.

Le huitième jour de la semaine fleurit Le muguet rouge.

Voici Pierre, qui a peint la nuit en écrivant le Carnet du soleil.

La femme à venir, L’inespérée, La plus que vive s’avance dans Une petite robe de fête.

L’homme qui marche est un  vrai Bon à rien, comme sa mère. Il  veut L’éloignement du monde, La folle allure jusqu’à L’épuisement.

Autoportrait au radiateur ou comment écouter  Mozart et la pluie.

La dame blanche avait un Cœur de neige, elle aimait le sourire de Geai  qui chante La Merveille et l’Obscur.

Le Très- Bas comprenait  Ce que disait l’homme qui n’aimait pas les oiseaux.

Dans la souveraineté du vide, Tout le monde est occupé.

Paroles pour un adieu : Donne-moi quelque chose qui ne meure pas.

C’est la fin, Les poètes sont des monstres.

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