De l’amour à l’amère désillusion… Tout se brise en quelques mots, mis en poésie par Dorothée Coll.
Désillusion
J’ai dégusté tous tes baisers
Leur velours et leur goût vanille
Parfois mâtiné de métal
Lorsque tu mordillais ta lèvre
Et qu’y perlait un peu sang
D’un coup de langue tu venais
Réchauffer les bords de la mienne
Me soumettre à ta volonté
Tanguer jusqu’à me posséder
Ton désir fouettait mon visage
Quand ta chevelure avec rage
Comme un soleil tournoyait
Et me piquait de ses rayons
Parfois jusqu’à m’en éborgner
Et ton bassin contre le mien
Qui hurlait dans un va-et-vient
Son insatiable gourmandise
Me maintenait sous ton emprise
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Hier, dans un éclat de rire
Tu m’as craché tout ton mépris :
Comment diable avais-je pu croire
Qu’une fille comme toi…
Qu’un gars comme moi ?
J’ai ravalé ma naïveté
Et je m’attaque à la javel
Que je bois fébrile au goulot
Pour me nettoyer l’intérieur
Depuis la bouche jusqu’au cœur
Je veux blanchir mon âme, mon sang
J’en ai ma claque des faux semblants
De ton attachement factice
Par simple plaisir égoïste
En miroir de ta décadence
S’affiche ma déliquescence
Et sur le tapis du salon
Je me répands… Désillusion
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