- LND 2023 - Avril
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La maison abandonnée
Il n’y a ni clôtures, ni barrières,
La route qui mène à elle,
Est tapissée de tas de pierres,
Les arbres touchent le ciel,
Leur grandeur me rajeunit ;
La mousse qui couvre l'écorce
Est douce, et je m’y blottis
Pour reprendre des forces.
Mon pas file avec entrain,
Accompagné par les grillons,
Et là, au bout du chemin,
J'aperçois la maison.
Il n'y a ni portes, ni fenêtres,
Pour y protéger l’enceinte,
Plus d'âmes n’y pénètrent
Y laissant leurs empreintes.
Les murs recouvert de lierre,
Par des lianes entrelacées,
Semble retenir les pierres,
En nostalgie du passé ;
C'est ici que mes pas m'entraînent,
Quand pèsent mes tourments,
C’est ici que j’oublie mes peines,
Loin de la ville et des gens.
Encore quelques précieuses minutes,
Je ne suis pas pressé de la quitter,
Et tandis que deux lézards chahutent,
Je m’assieds sur un banc rouillé,
Installé au milieu des pâquerettes,
Et de coquelicots rouge sang ;
Ce décor est un appel à la fête,
Une bénédiction pour le croyant.
La maison abandonnée vide de rires,
Abrite la nature et la vie animale,
C’est tout ce qu’elle peut offrir,
L’abri n’en est que plus cordial.
Le soleil va finir par tomber,
La nature s’endort paisiblement,
Il faut bien penser à rentrer
Auprès de la ville, et des gens ;
Je reviendrai guérir mes peines,
Et sécher mes yeux larmoyant,
Je te laisse mon antédiluvienne,
Comme toujours ton calme et ta féerie,
Ont fait du bien à mon âme,
Ont embelli ma triste vie,
À la prochaine vieille dame !
Il me tarde déjà chère demeure,
Le prochain jour des retrouvailles ;
Car là-bas, je survis, et je pleure,
Ici, je sens la vie jusque dans mes entrailles.
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