Dominique Taddei - Histoires courtes en Corse (4)

 

Histoires corses, braquages… Opus n°4 par Dominique Taddei 

  

  

Braquage en Corse 

 

Braquage en Corse : C’est un soir d’hiver, la banque n’est pas encore fermée, il fait nuit. Trois hommes en cagoules pénètrent dans la salle principale « C’est un hold-up ! » Manque de pot, les rideaux ne sont pas complètement fermés et un automobiliste réalise qu’il assiste à un braquage. Il prévient la gendarmerie. 

Arrivent les gendarmes avec force bruit de sirènes. Deux braqueurs sautent par la fenêtre, le troisième ne pouvant plus fuir, cherchant une solution il enlève sa cagoule ! L’employée de banque reconnaît… son propre frère (!!!) et s’évanouit. 

Le directeur de la banque ne fait ni une ni deux, il enferme l’homme en question dans un placard et dit aux gendarmes qui arrivent… que les braqueurs se sont tous enfuis par la fenêtre ! C’est aussi pour cela que j’adore la Corse et les Corses. 

L’histoire n’est pas finie, le lendemain matin, la femme du directeur trouve un sac abandonné devant la porte de la banque... Tout n’a pas été perdu pour la banque. L’honneur fut sauf ! 

 

Deuxième braquage : Cette fois j’ai vécu personnellement le braquage. Tous les vendredis, mes parents versaient à la banque la recette de leurs commerces. 

J’arrive donc à la banque et une des responsables me reçoit dans son bureau pour contrôler le contenu de l’enveloppe.

Soudain, nous entendons un bruit alarmant dans la pièce à côté. La responsable comprend tout de suite et jette mon enveloppe dans la poubelle. Un homme entre dans le bureau et nous ordonne d’en sortir. Nous nous exécutons. Dans la salle, je suis assis comme tout le monde. Un braqueur saute par-dessus le comptoir et réclame la clef du coffre à l’employé, hésitant celui-ci reçoit une gifle. Un des braqueurs est debout à côté de moi, il tient dans sa main droite un Colt 45 sans chargeur dans la crosse. Une femme commence à paniquer, je me lève et je la rassure. Les braqueurs me laissent faire. 

Le tout a duré quinze minutes. Je suis reparti avec mon enveloppe. 

Convoqué par la gendarmerie, je leur ai fait part de ma remarque concernant l’arme déchargée. Je n’ai jamais plus été convoqué. L’homme agissait à visage découvert. 

 

 

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