- LND 2022 - Avril
- 9 likes
- 937 views
Quand le rêve s’efface, un mensonge se glisse sur la page devenue blanche… Un poème de Florian Galinat (thème mensonges)
Palimpseste
Elle dansait, la marionnette noctambule, sous la main d’ombre d’un pin.
En bas de l’hôtel ses bras ivres caressaient la peau rose dragée du ciel.
La lèvre de la nuit apaisait le feu du sable et soufflait les couleurs du jardin.
La fête, ses perles de lumière et son papier de musique imbibé de cocktails.
Une chambre de lumière et ce livre crème volant sur les plumes d’un nuage.
Le cœur de l’été où sous la paupière bleue d’un parasol on écrit quelques mots.
Des rues de miel, des artisans et cette glace lilas prise sous une treille vert d’eau.
La fin de journée qui s’essouffle, assise sur un balcon, regarde au loin le temps qui nage.
Elle se réveille dans ce triste matin, la pluie sur le carreau fait pleurer son visage.
Lavée du pêché de l’illusion, elle se retrouve nue dans le froid d’une de ses vérités.
La vie gomme les fraîches esquisses puis réécrit d’un trait plus fort sur la ride des âges.
Elle craquelle les fourbes aplats colorés, dérive d’une fragile existence à assumer.
Les jeunes mensonges nous disent vrai là où les vérités qui vieillissent nous mentent.
Avis aux lecteurs
Un texte vous a plu, il a suscité chez vous de la joie, de l'empathie, de l'intérêt, de la curiosité et vous désirez le dire à l'auteur.e ?
Entamez un dialogue : écrivez-lui à notre adresse nouveaudecameron@albiana.fr, nous lui transmettrons votre message !