- LND 2021 - Juillet
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Une adresse à la mère, un regret, le temps passé... Un poème filial et mélancolique de Liliane Vaillant
Novembre
Soudain, j’ai retrouvé l’odeur d’amande amère
Imprégnant le papier des livres tant relus
Et de chers souvenirs alors sont revenus
Pour me parler de toi, ma mère
Des échos de chansons et des éclats de rire
Des éclairs de soleil, un bonheur entrevu
Fine toile d’aragne au tissu si ténu
Qu’un souffle de vent le déchire
De cet amour jaloux, exigeant, égoïste
D’un désir de fusion et d’un accord parfait
Je ne comprenais pas combien je t’étouffais
Plus je t’aimais plus j’étais triste
Si je me suis fait mal c’était pour mieux t’atteindre
Pour que de ton regard tu m’aides à exister
Si je t’ai fait souffrir, si je t’ai affectée
C’était, je sais, pour mieux me plaindre
Il est venu le jour où tu m’as dit « je t’aime »
Mais il était bien tard les jours avaient passé
Et novembre le triste avait noyé l’été
Dans son parfum de chrysanthème
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