Liliane Vaillant - Novembre

 

Une adresse à la mère, un regret, le temps passé... Un poème filial et mélancolique de Liliane Vaillant

 

  

Novembre

  

Soudain, j’ai retrouvé l’odeur d’amande amère

Imprégnant le papier des livres tant relus

Et de chers souvenirs alors sont revenus

Pour me parler de toi, ma mère

 

Des échos de chansons et des éclats de rire

Des éclairs de soleil, un bonheur entrevu

Fine toile d’aragne au tissu si ténu

Qu’un souffle de vent le déchire

 

De cet amour jaloux, exigeant, égoïste

D’un désir de fusion et d’un accord parfait

Je ne comprenais pas combien je t’étouffais

Plus je t’aimais plus j’étais triste

 

Si je me suis fait mal c’était pour mieux t’atteindre

Pour que de ton regard tu m’aides à exister

Si je t’ai fait souffrir, si je t’ai affectée

C’était, je sais, pour mieux me plaindre

 

Il est venu le jour où tu m’as dit  « je t’aime » 

Mais il était bien tard les jours avaient passé

Et novembre le triste avait noyé l’été

Dans son parfum de chrysanthème

  

 

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