Antoine Pietri  - Poèmes de l'ombre

 

Antoine Pietri écrit ses rêves, ses craintes et ses espoirs que ne peuvent enfermer les barreaux de cellules.

 

Poèmes de l’ombre

 

Le temps court un instant, le souffle court et pourtant,

je cours avec le vent, les chèvres devant, le Soleil rayonnant.

Voilà qu’il s'apprête, à se cacher derrière une crête,

éclairant le maquis que j'ai trouvé en fête.

Le temps s'est arrêté et me voilà porté,

sur un drôle de dos, qui voudrait galoper.    

Derrière est l'Océan, devant est Océane,

le vent quant à lui embellit ses charmes.                              

D'une folle galopée je voudrais m'enivrer,

mais ce vent sans odeur viens à me faire penser,   

que ce n'est que le rêve éveillé d'un moment passé,

l'esprit se reconnecte à ses barreaux d'acier.

Une vie égarée, le temps s'est consumé.

 

***

 

Ouvre les yeux elle te sourit,

le début d'une histoire sans merci,

mais pour l'instant elle te nourrit.                                                                                                                  

Dans ce monde elle fait la loi,

elle qui en a tant vu déjà,

se permet de rire face aux rois.

                                                                                                                                             

Avec le temps elle se durcit,

certains parlent de folie,

elle t'accompagne même dans ton lit.                                                                                                                       

Tout le monde la veut pour soi,

de sa beauté je reste coi,

pourtant tout elle me prendra.                                                                                                                                   

C'est ici le paradis,

elle nous quittera sans soucis,

nous laissant à sa vieille amie.                                                                                                                                                

Elle était là bien avant toi,

elle sera là bien après moi,

le temps s'enfuit devant ses pas.

 

***

 

Oser naviguer dans les ondes,

n'être plus qu'une ombre,

quand la folie paraît sombre.    

Se rappeler du passé,

seul dans l'obscurité,

la nuit ne donne plus envie de rêver.                          

Où est passée la fureur,

Qu’en est-il de la joie du cœur ?

Qui voit son œil perdre sa lueur ?

 

***

 

Ayant la solitude pour seule compagnie,

elle te mène à l’hébétude, seul au fond d’un lit,

avec le certitude de cet amour parti.

De toutes ces promesses en confettis,

se laissant prendre par l’ivresse d’un drôle de récit,

dans l’attente d’une caresse qui ramène à la vie.

 

***

 

Par une nuit étoilée, repensant au passé,

le temps pour un instant a bien voulu s’arrêter.

Nombreux sont les chemins qu’on a pu emprunter,

nombreux sont les gens qu’on a pu rencontrer,

si peu sont les amours que j’ai su apprécier.

Dans un rêve perdu ou dans une folle chevauchée,

c’est toute mon âme qui se met à vibrer,

voilà que cette dernière voudrait se mettre à chanter.

Elle que rien ne saurait enchainer, une dernière étreinte l’a faite vaciller,

Pourra-t-elle un jour savoir pardonner ?

Nul n’écoute les complaintes des prisonniers,

nul ne voit les larmes du condamné,

camé de la vie essaie de t’accrocher.

Voilà que le cœur voudrait s’exprimer,

au travers d’une plume qui préfère s’envoler,

attendant la suite qui pourrait captiver.

En ces quelques lignes, l’avenir s’accroche au passé.

  

 

Avis aux lecteurs

Un texte vous a plu, il a suscité chez vous de la joie, de l'empathie, de l'intérêt, de la curiosité et vous désirez le dire à l'auteur.e ?

Entamez un dialogue : écrivez-lui à notre adresse nouveaudecameron@albiana.fr, nous lui transmettrons votre message ! 

 

 

Nouveautés
Decameron 2020 - Le livre
Article ajouté à la liste de souhaits