J. Ortola, Z. Rossi, P.-M. Gambini et E. Michelet - Les secousses

 

Des super pouvoirs ça peut aider vraiment être utile quand la cata est là !! Une nouvelle de Julien Ortola, Zola Rossi, Pierre-Marie Gambini et Eliott Michelet

 

Les secousses

            Par un matin ensoleillé, le 23 novembre 2036, avec ma classe, une sortie avait été prévue. Nous nous sommes rendus à la piscine municipale de Corte, qui avait été réservée exclusivement pour notre classe, avec mon groupe d’amis composé de Julien, un garçon doté d’une force hors norme, de Pierre-Marie, plus communément surnommé P-M, ayant la capacité de tordre son corps et de pouvoir passer n’importe où, de Zola, une fille très simple qui possède une sorte de pad incorporé dans son avant-bras gauche afin qu’elle puisse se téléporter où elle veut et quand elle le souhaite et enfin moi, Eliott un adolescent de quatorze ans plutôt banal et qui a comme pouvoir la super vitesse, nous formons une petite bande, toujours fourrés ensemble... Mais nous n’imaginions pas le déroulement des événements et surtout qu’ils devaient se compliquer autant...

           

            Point de vue de Zola

            « Ouah, comme le ciel est dégagé aujourd’hui et comme il fait bon, c’est impressionnant pour une fin de novembre, vous ne trouvez pas ?

            - Non, moi je trouve cela plutôt normal, mais c’est vrai qu’il fait un peu chaud, je te l’accorde, dit Eliott.

            - Personnellement ce genre de temps me donne la patate ! assure Julien d’un ton audacieux et le sourire aux lèvres.

            - Et toi P-M, tu en penses quoi ? Dis-je, curieuse de sa réponse…

            - Bah... Je m’en fous un peu, le temps m’importe modérément, mais ce que je peux vous certifier, c’est que le professeur nous attend pour refermer les portes ! »

            Nous regardons dans la direction que pointe le doigt de Pierre-Marie et nous nous dépêchons de rentrer et de passer à l’accueil afin de nous enregistrer.

            Je suis éblouie par l’accueil ! Une grande pièce blanche avec de grandes vitres et à l’accueil, l’hologramme d’une femme qui scanne les iris et l’empreinte digitale pour enregistrer nos identités. Chacun de nous fait ce que la femme digitale nous dit et nous partons nous changer dans un vestiaire individuel pour mettre notre tenue de natation !

 

            Point de vue de Julien

            J’entre dans la pièce où il y a la piscine après être passé aux douches et aux sièges massants, une nouvelle technologie que je trouve pour ma part plutôt relaxante et reposante. Je remarque que le toit a été enlevé, les gérants ont sûrement décidé de l’ouvrir à cause du beau temps ! Mais au fond de moi, je ne me sens pas rassuré ! Je vois aussi que les gradins sont en lévitation grâce à des hélices en dessous ! Les dispensés vont s’asseoir dans ces derniers et commencent à jouer avec leurs téléphones.

            « Eliott, je vais au plongeoir, tu viens ? Ou tu as trop peur de la hauteur », dis-je d’un ton moqueur, aimant l’embêter.

            Eliott me regarde puis il me dit : « J’arrive, mais garde-moi une place en haut ! »

 

            Point de vue de Zola

            La journée se passe très bien, les élèves s’amusent, mais vers 15h30, une secousse se fait ressentir ce qui provoque des vagues dans les bassins... Tout le monde sort de l’eau en vitesse, mais d’un coup, les gradins qui étaient encore en lévitation s’écroulent et les lumières s’éteignent, une fumée asphyxiante s’en dégage... Des hurlements d’effroi à en briser les cordes vocales sortent des bouches de chaque élève, ces derniers courent dans tous les sens, et certains professeurs sont blessés ou morts, ainsi que d’autres élèves, sous les décombres... D’un coup une autre secousse se déclenche et le bâtiment tremble tellement qu’avec Pierre-Marie, Julien et Eliott on perd l’équilibre. Je dis d’une voix paniquée :

            « Les gars faut se sortir de là ou on va y rester !

- Tu as raison, mais comment ? La porte de sortie et celle de secours sont bloquées par les morceaux de gradins ! dit Pierre-Marie.

 - Bah toi, tu n’as qu’à te faufiler entre les débris et Julien va les dégager avec sa force, et pendant ce temps, moi et Eliott, on essayera de retrouver tout le monde et les ramener le plus rapidement possible près des portes !

- Ok, mais pourquoi tu nous téléporterais pas tous dehors sains et saufs en même temps ? demande Julien.

- Parce que je ne peux pas téléporter la personne seule, je dois obligatoirement me téléporter avec, et cela puise dans mon énergie, et je ne peux téléporter qu’une seule personne à la fois, donc autant faire comme je le propose ! », finis-je, pressée par le temps, car ce n’était pas trop le moment pour faire la discute.

            Ils finissent par acquiescer et on part chacun de notre côté, Julien et P-M finissent par dégager les débris assez rapidement et Eliott et moi emmenons presque tout le monde dehors, je dis presque, puisque nous n’avons retrouvé qu’une quinzaine d’élèves sur une classe de presque trente élèves avec les professeurs.

            Les secours ont été prévenus hâtivement, nous avons été pris en charge très rapidement et nous sommes tous rentrés chez nous malgré le drame. Un bilan des blessés, morts et disparus a été effectué et nous en sommes à quatre morts, huit blessés et trois portés disparus. Les recherches sont encore, en cours et mon groupe d’amis et moi avons été félicités pour notre bravoure et notre courage !

 

 

 

Corte au temps des hordes

En attendant le second tome du roman d’Anouk Langaney qui arrivera bientôt (Le Temps des hordes – Soupçons), les élèves de troisième du Collège Pasquale Paoli de Corte se sont mis au travail. Ils ont imaginé, chacun de leur côté ou en petits groupes, leur propre suite en répondant à ces questions : « À quoi ressemblera ton lieu de vie en 2036… quelle catastrophe pourrait s’y produire ? Comment t’en sortir (avec le super-pouvoir de ton choix !?). À toi d’écrire ». 

22 nouvelles ont été écrites dans le cadre du projet littéraire Corte au temps des hordes, dont celle-ci, par des élèves de la 3e Jaune.

Avec la complicité de Stéphanie Fede Vincensini et d’Anouk Langaney.

Pour lire les autres textes c’est ICI

  

Nouveautés
Decameron 2020 - Le livre
Article ajouté à la liste de souhaits