- Le Nouveau Décaméron
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Viennent à l’esprit en lisant les vers enchâssés de Nicole et de Louise, le Jérôme Bosch des enfers et le Picasso de Guernica.
Nice, 14 Juillet 2016 / Soisy-sous-Montmorency, 5 novembre 2020
Le désert de mon âme
Déserts de nos âmes
Il pleut sur Nice
Mais ne serait-ce que les prémices
Mais même quand le soleil brille,
Dans ce monde qui se torpille,
À travers le rideau de mes larmes,
Entre fracas, cris et alarmes,
La ville est grise.
L’espoir se brise.
La promenade est vide
Pensées morbides
Et dans le désert de mon âme
Déserts de nos âmes
Fleurs arrachées, pergolas éventrées
Corps écorchés et séquestrés
Et sous l’asphalte, le sang.
Au nom du Tout-Puissant.
Et dans le désert de mon âme
Déserts de nos âmes
J’entends monter en vagues
Souvenirs qui divaguent
Les vagissements des enfants sacrifiés
Gémissements des défunts sanctifiés
Sur l’autel de la folie.
Dans les affres de la mélancolie.
Et dans le désert de mon âme,
Déserts de nos âmes
Se lèvent les fantômes des victimes expiatoires
Dantesques ombres du purgatoire
Elles montrent leurs membres mutilés
Parmi les cadavres empilés
Elles offrent leurs corps martyrisés
Et leurs os brisés
De leurs voix sans bouche
Qui les vivants effarouchent
De leurs regards sans yeux
En guise d’adieux
Elles me disent : souviens-toi !
Elles me disent : souviens-toi !
Nicole
Louise
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