C'est avec joie et fierté que nous vous annonçons que les Editions Albiana se sont vues décerner, hier soir jeudi 7 avril 2022 au théâtre de l’Odéon à Paris, le prix national des Trophées de l'édition 2021 dans la catégorie Action territoriale.
Ce prix récompense notre maison d'édition qui œuvre depuis 40 ans sur notre terre. Nous le partageons avec tous nos partenaires, auteurs et lecteurs fidèles.
Merci aux membres du jury et Livres Hebdo et merci...
Une minute trente…
Nous n’avions qu’une minute trente ce jeudi soir 7 avril, sur la scène de l’Odéon, après avoir reçu notre trophée, pour remercier…
Seulement une minute trente pour dire que nous étions heureux et honorés d’être là parmi nos pairs éditeurs à fêter le livre. Tout simplement…
Une minute trente pour dire que quarante années de travail cela peut paraître long, mais que cela nous a paru très court. Peut-être parce que c’est un métier où l’on ne s’ennuie jamais. Où le mot « routine » est inconnu, qu’il est juste l’un des plus jolis du dictionnaire… Et exprimer la passion personnelle qui nous anime depuis nos débuts.
Une minute trente pour dire qu’ « Action territoriale » nous convient comme un gant, parce que 40 ans durant – Albiana a 40 ans cette année ! – la maison a œuvré pour et dans son « territoire ». Et que ce « territoire », que nous le nommions île, région, communauté ou plus clairement « la Corse » est notre essence et notre justification.
Pour dire et redire que « tout ce qui intéresse la Corse, nous intéresse », que c’est le meilleur résumé d’une ligne éditoriale maintenue coûte que coûte depuis les premiers jours, jusqu’à aujourd’hui… et c’est ainsi à coup sûr que « l’action » est née du « territoire ». Et que celle-ci ne serait rien sans lui !
Pour dire encore que, partant de ce principe, toute la « matière culturelle » circulant en Corse était notre « territoire » éditorial : idées, savoir, création, art, patrimoine, langue… tout ce qui se dit, se pense, se crée est de nos intérêts. Et qu’il est heureux de faire ce métier quand tant de matériau circule.
Une minute trente pour dire que nous étions fiers d’avoir publié presque 800 ouvrages et d’avoir aidé ce faisant à constituer la bibliothèque idéale des Corses, un rayon de soleil dans celle de tous ceux qui affectionnent notre île.
Pour dire aussi que ces ouvrages nous les devions à plus de 600 auteurs différents, qui nous ont appris à regarder notre culture, notre société, notre monde – et nous-mêmes – avec des yeux toujours neufs, toujours curieux. Parce que leur passion particulière pour l’écrit, pour la connaissance et pour la transmission devint, par le miracle du livre, un peu la nôtre…
Une minute trente pour n’oublier personne : ceux qui œuvrent aujourd’hui dans la maison (Pablo, Céline, Vanessa, Valérie, Bernard, Guy), tous ceux qui ont laissé leur empreinte parmi nous (Marie-Claire, Claude, Calypso, Roseline, Virginie, Maria, Pierre-Jean,… et François aussi, bien sûr et surtout !), tous ceux qui sont passés par nos bureaux pour connaître les « mystères cachés » de l’édition (nos nombreux stagiaires, qui ont tous apporté leur petit quelque chose à la maison d’édition).
Une minute trente seulement pour dire combien nous avions apprécié au cours de cette grande aventure humaine le soutien de tous nos compagnons de route (Ghislaine, Valérie, Athéna, Manu, Jeanne, Josée entre autres, mais aussi Joseph en particulier), de nos amis fidèles (ô Ghjacumu !!!, ô Dumè !?, ô Alain...) et de nos proches qui savent tout de notre affection.
Une minute trente encore pour saluer tous ceux qui ont incité leurs institutions, leurs entreprises, leurs associations à œuvrer avec nous pour que des ouvrages émergent et viennent à la lumière… La liste est longue : La collectivité de Corse et tout particulièrement son service du livre, Corse-Matin, RCFM, le musée de la Corse, l’office de l’Environnement, la Casa Bonaparte, l’université de Corse, le Centre culturel universitaire, Inseme, le foyer rural de Bocognano… Nous parlons ici de plusieurs dizaines de personnes... Chaque fois, ce fut avant tout des rencontres humaines, des passions communes, des aboutissements pour certains, des commencements pour nous tous.
Nous aurions dû aussi consacrer quelques secondes de cette « minute-trente » à tous ceux qui nous ont reçus chez eux, dans leurs salons et qui nous ont permis d’élargir nos horizons et surtout de valoriser notre île – sa culture, son patrimoine, sa langue, ses gens, ses talents – au-delà de nos frontières aquatiques : Pisa book festival, Boswell book festival, Salon international du livre d’Ouessant, Salon du livre de Québec et de Montréal, salon du livre de Carhaix, de Paris, d’Antibes, Journées du livre corse de Marseille, d’Aix… nous en oublions certainement…
Nous n’avions enfin qu’une minute trente pour expliquer que nous étions heureux pour tous ces lecteurs qui parfois depuis quarante ans suivent notre maison et, d’une certaine manière l’ont façonnée sans le savoir. Manghja à to gustu ma vestiti à gustu di l’altru, ai-je entendu dire dans mon enfance : l’attention portée à nos lecteurs a toujours été notre boussole. Et ce prix est aussi le leur.
Une minute trente, c’est long et c’est court… ma par ringrazià una sigonda bastarà !