- Decameron Libero
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Vincent Marcantoni envoie un poème inspiré par le sournois Covid-19.
L’ennemi invisible
Qui nous a pris pour cibles
Sera bientôt dompté,
Oui ! Son temps est compté.
Nul n’était préparé à ce fléau funeste
Qui, frappant sans pitié, et craint comme la peste,
Terrasse ses victimes, prive leur corps d’air
Par sa puissance fourbe, son action délétère.
Il n’était au début qu’une crainte lointaine,
Puis il s’est rapproché, précisant sa menace,
Et crachant son venin, en ennemi tenace,
Nous a fait reculer et mis en quarantaine.
Ceux qui déjà étaient fragiles, âgés, malades,
Il fond sur eux, féroce, leur porte l’estocade,
Ne laissant guère le temps, les laissant apeurés,
Aux médecins, de soigner, aux familles, de pleurer.
Pour autant ceux qui sont jeunes, vifs et robustes
Ne sont pas à l’abri de ses assauts injustes ;
Il en est qui succombent, martyrs du perfide,
Mordus par le serpent à la langue bifide.
C’est toute l’humanité qui souffre en un seul cri :
Les deuils innombrables, les peines indicibles,
Les angoisses partagées et les visions terribles ;
En cet instant sur Terre nous sommes des proscrits.
Certes il est difficile au détour de ces strophes
De décrire l’ampleur de cette catastrophe ;
Mais il faut dire aussi qu’en ces heures si sombres
Les raisons d’espérer, d’avancer, sont en nombre :
En effet les humains, au cœur de la détresse,
Se révèlent unis, et ensemble, il leur presse
D’agir sans plus tarder, de porter assistance,
De faire l’indispensable en cette circonstance :
Soigner, nourrir, aider, protéger, secourir,
Jusqu’à ce que le mal s’arrête de courir ;
Parfois la vocation va jusqu’au sacrifice :
Qui se donne entièrement le fait sans artifice.
Et nous nous inclinons, reconnaissants mais tristes
Devant tous ceux tombés en allant de l’avant,
Qui n’hésitèrent pas, la crise s’aggravant,
À affronter la mort en héros altruistes.
Nous nous souviendrons d’eux, et de tous ceux qui firent
Chaque jour l’impossible en combattant le pire
Pour que nous remportions cette effroyable guerre
Semblable aux épopées que l’on contait naguère.
Ainsi le jour viendra où nous contemplerons
La vie qui recommence, un tout nouveau printemps ;
Ce moment merveilleux, le monde entier l’attend ;
Demain sera heureux, aujourd’hui nous pleurons.
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