Deux derniers petits poèmes existentiels avant de clore, envoyés par Kathy Ferrari
Besoin de rien
Besoin de rien, bien sûr
De pas grand-chose,
À peine plus.
Besoin d’un coin de douceur
Accroché à ton cœur.
Besoin de ton regard origami
Qui fait des plis puis me sourit.
Besoin d’un pot de confiture,
Je préfère les mirabelles
Le beurre trop dur,
Un coin de pain, un peu de rien.
Besoin d’un passé oublié en pointillés
Jauni sur un cahier rouge d’écolier.
Besoin de dérision, de tendresse
D’un Polaroid, de souvenirs,
Besoin de sourires et de rires.
Cette main si douce, je te touche
Cette main qui caressait ma bouche
Nous transmet notre héritage
Que je partage au point de croix.
Besoin de ne pas savoir qui s’en ira,
Besoin de rien, tout ira bien.
Je vais le faire
Je vais le faire, le faire vraiment.
Tête à l’envers, envers et contre tout
Peu importe la manière
Il ne reste que le temps.
Je ferai tout, malgré tout
Malgré mes promesses
Malgré tes maîtresses.
J’ai renoncé aux disputes
Faisant semblant d’y croire
Les mardis et jeudis soir.
Je pardonnerai une fois encore
Encore, tu me mentiras.
Les dimanches restants
Les repas copieux
Le gâteau au moka,
Tu sais, je fais de mon mieux.
Je promets d’oublier tes oublis
D’apprendre à ta manière.
Apprends-moi à te comprendre,
Ne me fais plus attendre.
Aujourd’hui c’est lundi soir
Bientôt j'aurai soixante ans
Je ne veux plus perdre de temps.
Je vais le faire, le faire vraiment,
Attends… Attends… Attends.
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