Demain sera un autre jour ! - Martine Ferrari

Martine Ferrari sait que les rêves d’enfants sont les espoirs de toujours. Nécessaires pour construire demain.

  

  

DEMAIN SERA UN AUTRE JOUR !

 

Il flâne emmitouflé dans sa robe de chambre. Enfant il se disait : lorsque je serai grand, j’habiterai un manoir, je porterai un manteau de maison comme les Lords.

Il a une robe de chambre couleur bleu marine, un col cachemire, mais son manoir est un petit appartement dans lequel il traine sa mélancolie depuis que la vie s’est endormie. Il va d’une pièce à l’autre, revient à son bureau où trainent les cahiers remplis de mots qu’il ne dit pas. La plume se promène pour confier, aux jours qui s’égrènent,  ses pensées. Il pourrait appuyer sur ce bouton, allumer sa machine, pianoter au rythme de ses états d’âme, mais, il n’aime pas. Il préfère les pages blanches. On y voit les lettres qui naissent, se forment, les mots disparaissant sous les ratures, les couleurs de l’encre qu’il choisit au gré de ses humeurs.

Aujourd’hui, il écrit cette vie bien particulière. Il s’assoit, se penche sur la feuille :

Que nous arrive t-il ? Il se souvient d’hier …. Le tonnerre ! Nous sommes au mois de mars, ce ne sont pas des giboulées, mais un véritable cataclysme !

Attendre… Çà  s’éternise, çà fait mal à nos vies. Laissant nos cœurs esseulés, on nous vole nos habitudes, nos projets aussi.

Alors, on se met à rêver d’un monde meilleur,  car que serait une vie sans rêves et sans espoirs ? C’est ce qui nous aide à tenir dans ces moments vécus ensemble.

Tempête inconnue… Prudence ! Elle vous prend sans crier gare, sournoise, un vent de panique dans les oreilles, se protéger surtout ! Au milieu des vicissitudes de cette tempête mondiale, on doit à tout prix trouver le moyen de l’arrêter ! On va comme on peut, on se frotte aux barrières, elle ne nous atteindra pas.

Alors, pour atténuer sa crainte, il pense aux prochaines vacances ! C’est absurde, se dit-il, mais il y croit!!

Soudain l’orage ! Plus violent ! Les murs tremblent, se mettre à l’abri, certains ne peuvent pas, ne peuvent plus.

Le ciel s’obscurcit. Au fil des jours, on compte.

Dans une ronde solidaire en solitaires, il joint sa faible voix aux notes, s’envolant vers ceux qui sont en première ligne. Le souffle de la vie suspendue à l’horloge du temps, on s’accroche à l’espoir d’un monde meilleur après la délivrance.

Les mots inondent le papier. Il laisse parler son cœur.

Croire au retour des vraies valeurs en sommeil, avant cette terrible tempête, espérer que les passions humaines ne se déchirent plus à nouveau, voilà son humble souhait.

Demain sera un autre jour.

 

 

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