- Decameron Libero
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Nicole Santarelli scrute la nuit, silencieuse, profonde, gardienne des secrets de l’humanité confinée.
Confinement : La Nuit
Un oiseau, dans le ciel si haut, plane.
Un bateau glisse sur l’eau calme.
Dans le parc, les arbres somnolent,
Les fleurs ont fermé leurs corolles.
Le silence enveloppe la ville d’ouate.
Tout est calme et tout dort.
Qui pleure derrière les volets clos ?
Qui souffre sur son lit de fer ?
Le cri du goéland monte dans le soir.
Un avion tourne dans la nuit noire.
Le vent balaie nos espoirs.
Tout est calme et tout meurt.
Les blouses blanches, à l’hôpital,
Veillent sur les corps meurtris, sur les âmes.
Tapi dans l’ombre, l’ennemi frappe.
Le vent rugit dans les vagues,
La mer bat l’écume de ses flancs.
À l’aurore, une vie s’éteint.
Un voile cache le soleil levant.
Une luciole palpite et meurt,
Une âme s’envole à l’orient.
Tout est sable et lumière.
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