- LND 2023 - décembre
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Quand l’amour se fait paysage, dans les douces pensées de Lina Biancarelli.
Dar al Mandar
La ville danse sous la nue
Le ciel est à l’envers
Qu’il y reste
La montagne se mue en tente
L’eau a son propre rythme
La pollution forme un joli nuage
Tiens
Un joli nuage ou est-ce de la pollution ?
Je ne vois plus la voie lactée
La montagne s’étire et s’étiole
Bientôt il n’y en aura plus
L’eau a été mise en esclavage
Bientôt il n’y en aura plus
Le rythme continue plus fort
Plus fort
Plus fort encore
S’il te plaît, plus fort
L’air est frais, la ville est loin
Ici la terre est rouge
Il y a des papillons que je ne connais pas
Avant les plantes poussaient en messages
Des gouttes de sang, des caroubiers
Un dragonnier parfumé exhalant son odeur
Et puis l’arbre du voyageur fait des promesses
Mais ça s’était avant
Avant le grès, la lavande et les palmiers
Aujourd’hui c’est nous qui les faisons
Le vent les porte en son sein
Il y a du sel dans l’eau
Elle vient des profondeurs
L’argenté des oliviers bleuit les collines
Et puis les racines d’un songe caraïbe
S’agrippent aux roches ferreuses
L’amour est bienfaisant, mon amie me l’a dit
Si je pouvais j’en ferais un mythe
Il y aurait le chant rauque des crapauds
Rendant grâce à l’eau miroir
Il y aurait la brûlure du soleil
Qui purifie l’âme et apporte la joie
Il y aurait la caresse du vent
On ne sait plus les frissons
On ne sait plus les larmes
On ne sait plus que la vie infinie
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