Lina Biancarelli - Dar al Mandar

Quand l’amour se fait paysage, dans les douces pensées de Lina Biancarelli. 

 

 

Dar al Mandar

 

 

La ville danse sous la nue

Le ciel est à l’envers

Qu’il y reste

La montagne se mue en tente

L’eau a son propre rythme

La pollution forme un joli nuage

Tiens

Un joli nuage ou est-ce de la pollution ?

Je ne vois plus la voie lactée

La montagne s’étire et s’étiole

Bientôt il n’y en aura plus

L’eau a été mise en esclavage

Bientôt il n’y en aura plus

Le rythme continue plus fort

Plus fort

Plus fort encore

S’il te plaît, plus fort

L’air est frais, la ville est loin

Ici la terre est rouge

Il y a des papillons que je ne connais pas

Avant les plantes poussaient en messages

Des gouttes de sang, des caroubiers

Un dragonnier parfumé exhalant son odeur

Et puis l’arbre du voyageur fait des promesses

Mais ça s’était avant

Avant le grès, la lavande et les palmiers

Aujourd’hui c’est nous qui les faisons

Le vent les porte en son sein

Il y a du sel dans l’eau

Elle vient des profondeurs

L’argenté des oliviers bleuit les collines

Et puis les racines d’un songe caraïbe

S’agrippent aux roches ferreuses

L’amour est bienfaisant, mon amie me l’a dit

Si je pouvais j’en ferais un mythe

Il y aurait le chant rauque des crapauds

Rendant grâce à l’eau miroir

Il y aurait la brûlure du soleil

Qui purifie l’âme et apporte la joie

Il y aurait la caresse du vent

On ne sait plus les frissons

On ne sait plus les larmes

On ne sait plus que la vie infinie

 

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