Édito d'avril 2023

Renouveau de printemps

 

Le printemps c’est le moment du grand ménage et du renouveau.

Pour le Décaméron aussi.

L’année 2023 devrait être celle d’un nouvel élan. Comment le penser, comment le projeter et comment le réaliser ?

Tout d’abord faire le bilan, car c’est à la fois connaître ses forces et reconnaître ses faiblesses.

Les forces  se résument ainsi :

Première mise en ligne : avril 2020

Cinq projets à ce jour : Décaméron 2020 (publié), 2021 (publié), 2022 (en cours de publication) et 2023 (en cours), Néo Décameron (jeunes plumes)

Nombre de textes publiés : environ 900 (400 pendant le confinement, 250 et 250 par an, ensuite)

Nombre d’auteurs publiés : 251 auteurs différents (sans compter les scolaires), 20 « piliers » (trois ans de participation) et 51 réguliers (deux ans de participation).

Nombre d’auteurs « confirmés » ou non : 67 confirmés (au moins un ouvrage personnel déjà ou depuis publié), 184 jamais publiés par ailleurs.

Genre des auteur(e)s : 107 femmes, 144 hommes

Âge des contributeurs : 16 à 96 ans (période du premier Décaméron et hors Neo-décameron)

Nombre de vues moyen par texte : 250 lectures uniques. Certains dépassent le millier de lecteurs…

Variété des textes : poésie, récit, conte, nouvelle, roman, essai, traduction…

Langues publiés : Français, corse, italien, anglais, allemand

Projets connexes (relayés sur le blog) : Décaméron italien (Scrittori alla finestra), Écrire à J.-P. Santini, Furiani opara di Mimoria, Écoles de Corte, Racines de Ciel.

Ce ne sont pas de minces forces… Elles peuvent aider à penser sur quoi compter pour l’avenir

 

Les faiblesses maintenant. Elles sont dues à l’organisation et au temps disponible pour traiter tout cela : retards dans la mise en ligne, retard pour la publication, étourderies, etc.  Les impératifs de la maison d’édition peuvent entrainer des délais de traitement qui nuisent à la régularité nécessaire pour une revue.

L’absence d’aide financière est aussi un problème que nous n’avons pas su résoudre à ce jour. La revue pèse aussi sur la maison aussi en raison de cela.

 

Quelques axes de réflexion ont heureusement affleuré ces derniers temps.

Le principal est que le Décaméron est fondamentalement un projet de littérature populaire dans ce que ce terme a de plus noble : liberté de thème, liberté de genre, liberté de style, liberté de ton… la littérature ici fait feu de tout et c’est bien heureux ! La littérature n’est pas réservée à ceux qui parlent bien, ceux qui auraient le droit, ceux qui savent : La littérature est un bien commun qui traverse les sociétés de l’un à l’autre, de bouche à oreille, de calame à parchemin, de clavier à papier, d’auteur à lecteur.

La littérature infuse en chacun de nous.

Lire et écrire sont deux faces de la même pièce. Le désir de partager fait le reste. Donner et recevoir… avoir cette ambition, simple, fondamentale. C’est pour cela que le livre est redevenu un bien « essentiel » lors de la pandémie. Parce qu’il est le réceptacle de ce désir, un autel de papier, un pas vers l’autre, une recherche de compagnie.

La seule règle morale que je me permettrais d’ajouter, est qu’il faut toujours donner au moins ce que nous aimerions recevoir. Donner est un acte de grande noblesse. Donner autant que l’on peut… : écrire est un magnifique geste d’hospitalité ! Il faut donc proposer le meilleur de soi-même.

Cette littérature populaire, qui sourd et finit par jaillir, c’est le sens du projet et c’est celui qu’il nous faut aider.

Nous avons donc proposé un projet pilote, inédit dans cette forme, dans la philosophie du Décaméron, aux médiathèques de Corse : créer des « cercles d’écriture » sur le modèle ou en continuité des clubs de lecture déjà existant (parce que lire et écrire sont deux faces… etc.). Ces cercles seront expérimentaux, nous les accompagnerons de notre mieux (interventions directes ou vidéo-conférences).  Chaque texte émanant de ces cercles sera mis en ligne sur le Décaméron 2023 puis fera l’objet d’un vote en fin d’année pour paraître dans la revue. Ainsi les cercles participeront aussi à l’édition…

Nous proposons à tous les « décameronistes » des années passées de participer à ces cercles ou même de les créer – même en dehors des médiathèques bien sûr – pour écrire individuellement, collectivement, proposer des thèmes, proposer des relectures, des traductions,… tout ce qui fait que la littérature circule et trouve à s’affiner, à s’émanciper et enfin à se déclarer. Les ateliers d’écriture trouveront – comme c’est déjà le cas pour celui initié par Isabelle Miller et Racines de Ciel – sur le Décaméron un relais à leurs travaux. Ils participeront eux-aussi à l’élaboration finale de la revue papier.

Nous serons attentifs à accompagner tous ceux qui voudront participer à l’aventure. Nous travaillerons sur la méthode pour que tout soit clair, fluide, simple et que le Décaméron soit ce qu’il a été dès ses débuts : un moment de plaisir partagé.

Le décaméron sera, comme à ses débuts, ce que ses contributeurs en feront !

 

L’équipe d’Albiana

 

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