- Decameron Libero
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Depuis Gênes, le poète Francesco Macciò envoie trois feuillets lucides inspirés par l’expérience humaine actuelle (traduction française à la suite).
Trovassimo una parola di scarto
Trovassimo una parola di scarto
che ricomponesse dentro di noi
senza illusioni quel tanto che vale,
quel poco che dura la nostra vita.
Ma non ci sarà un punto di svolta.
Distruzione e ricostruzione
sono voci che recidono legami
nell’agenda all’ordine del giorno.
Sai che un recinto non sempre
è reclusione e chi basta a se stesso
non nuoce agli altri e popola deserti.
La sua pena è che gli altri non sappiano
costruire la stessa fortezza.
***
Centinaia di lumini sui davanzali.
Si accendono fuochi per purificare
e incensi per scacciare il male.
Ci vorrebbe una dodicesima Aurora
per placare il mare sconvolto
e le Chere, nere braccia di morte.
Tutto si compone in un’intricata
trama di eventi istantanei.
Un contagio in perfetto equilibrio.
Il controcampo preciso nello scatto
malfermo di un otturatore.
***
Dicono che presto potremo uscire
che il sole di aprile
se ci accarezza la pelle
rinforza le difese immunitarie.
E comunque le misure di
precauzione saranno inderogabili.
Saremo contigui e dissociati
come i cassonetti per rifiuti
e le reti fognarie, in ogni luogo
tutti sempre rin-tracciabili.
Le parole, come pezzi
di ricambio quando si disunisce
ciò che le trattiene, si accumulano
l’una nell’altra disarticolandosi.
Anche i pozzi si sono disseccati
e le benedizioni spartiscono l’angoscia
del cielo e delle stelle.
Se ne andrà anche questo male
in quiescenza come una rima.
Dissolvendosi in noi ogni cosa
sarà se stessa e noi in lei
mai più come prima.
Nous avons trouvé une parole déchet
Nous avons trouvé une parole déchet
qui recompose en nous,
sans illusion, ce tant que vaut,
ce peu que dure notre vie.
Il n’y aura pas de point de retour.
Destruction et reconstruction
sont les paroles qui coupent les liens
dans l’agenda à l’ordre du jour.
Tu sais que la clôture n’est pas toujours
réclusion et que celui qui suffit à lui-même
ne nuit pas aux autres et peuple les déserts.
Sa douleur est que les autres ne sachent pas
construire la même forteresse.
***
Des centaines de lumignons sur les rebords.
On allume des feux pour purifier
et de l’encens pour chasser le mal.
Il faudrait une douzième Aurore
pour apaiser la mer bouleversée
et les Parques, bras noirs de la mort.
Tout se compose en une complexe
trame d’événements instantanés.
Une infection en parfait équilibre.
Le contre-champ précis du déclic
incertain d’un obturateur.
***
Ils disent que bientôt nous pourrons sortir
que le soleil d’avril
s’il nous caresse la peau
renforce les défenses immunitaires.
Cependant les mesures de
précaution seront indérogeables.
Nous serons contigus et dissociés
comme les bacs à déchets
et les réseaux d’égouts, en tout lieu
tous toujours re-traçables.
Les mots, comme des pièces
de rechange quand se défait
ce qui les maintient, s’accumulent
l’un dans l’autre et se désarticulent.
Les puits aussi se sont desséchés
et les bénédictions partagent l’angoisse
du ciel et des étoiles.
Ce mal aussi s’en ira
avec quiétude comme une rime.
Chaque chose se dissolvant en nous
sera elle-même et nous en elle
jamais plus comme avant.
(traduction Bernard Biancarelli)
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