Quelques petits éclats de mémoire parsèment le chemin depuis la plus naïve enfance… Ritournelles en forme de petits haikus étincelants dans la grisaille de la ville. Un « récit » de Paul Dalmas Alfonsi.
Étincelles rythmées du temps
« Don’t ever tell anybody anything.
If you do you start missing everybody.”
J.D. Salinger
The Catcher in the Rye (1951)[1]
Court-circuit – volets clos – à-pics
de la mémoire
silhouettes sur un ciel gris
en désordre
[légende urbaine]
– plus de sous-bois
– rien que la rue
« Una volta c’era un rè
Chì manghjava quant’è trè
Chì manghjava pane è casgiu
Trigna trigna lu to nasu.[2] »
« À zozzò cavallu moru
Maria Chjara hà fattu un toru
Lu si mette in curbellò
Dormi dormi ciucciu bellò.[3] »
Une affaire de destinée
Volontaires… Enrôlés de force…
Convaincus de participer…
« Furtuna è sfurtuna sò affari di Luna.[4] »
« Ci vole ch’ellu ne resti unu pè racuntalla.[5] »
[1] « Faut jamais rien raconter à personne. Si on le fait, tout le monde commence à vous manquer. »
L’attrape-cœurs (trad. Annie Saumont / 1986)
[2] « Il était une fois un roi / Qui mangeait autant que trois / Qui mangeait du pain, du fromage / Pince et pince ton petit nez. »
[3] « Hop sur le dos du cheval sombre / Marie-Claire a fait un taureau / Qu’elle installe dans sa corbeille / Dors, oui, dors le joli bébé. »
[4] « Chance et malchance sont affaires de Lune. »
[5] « Il doit en rester un pour pouvoir raconter. »
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