- LND 2021 - Juillet
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Francesco Macciò offre deux poèmes-écrins, deux pépites à découvrir. Traductions en anglais, espagnol et français à la suite.
da Relegatio
Sull’argine sinistro del torrente
il lazzaretto fronte mare, ora lussuoso
quartiere distopia di un mutamento.
L’Oratorio delle Anime Purganti
sull’argine destro. Neanche un pezzo
di terra per seppellire. Un rigurgito
di corpi ammassati sotto le grate,
membra e ossame in disfacimento.
Benediceva le salme il sacerdote
presso le Mura delle Cappuccine.
Gettati in un gorgo sotto un cielo
alla deriva, senza una preghiera
divorati da una fossa marina
a pochi metri dall’arenile i morti
senza famiglia e senza nome
come i reietti di Hart Island,
l’isola delle lacrime a est del Bronx.
Il corpo è rosa pastello
quando viene al mondo, ocra
prima di partire. Dio,
se c’è, è albino, fosse femmina
sarebbe trasparente.
L’anima è bianca o rosso-cinerina.
La mente è come la colori
o del colore degli ulivi.
In questo tempo di ribellione
e di rovina è terra d’ombra
la parola, il cuore acquamarina.
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The body is pastel pink
when it comes into the world, ochre
before it leaves. God,
if there is one, is albino, were he female
he would be crystal clear.
The soul is white or ashy red.
The mind is the colour you use
or the colour of olive trees.
In this time of rebellion
and of downfall, umber is the colour of speech,
the heart is aquamarine.
[Translation by Arcangela Rossi]
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*El cuerpo es rosa pastel
cuando viene al mundo, ocre
antes de partir. Dios,
si existe, es albino, si fuese hembra
sería trasparente.
El alma es blanca o rojo ceniza.
La mente es como la coloreas
o del color de los olivos.
En este tiempo de rebelión
y de ruina es tierra de sombra
la palabra, el corazón aguamarina.
[Traduzione: Antonio Nazzaro]
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Relegatio
Sur la rive gauche du torrent
le lazaret face à la mer, aujourd’hui luxueux
quartier dystopie d’un changement.
L’Oratorio des Âmes du Purgatoire
sur la rive droite. Pas même un bout
de terre pour inhumer. Une régurgitation
de corps amassés sous les grilles,
membres et ossements en décomposition.
Le prêtre bénissait les dépouilles
près des Mura des Capucines.
Jetés dans un tourbillon sous un ciel
à la dérive, sans une prière
dévorés par une fosse marine
à quelques mètres de la plage les morts
sans famille et sans nom
comme les parias de Hart Island,
l’île des larmes à l’est du Bronx.
***
Le corps est rose pastel
quand il vient au monde, ocre
avant de partir. Dieu,
s’il existe, est albinos, s’il était femme
il serait transparent.
L’âme est blanche ou rouge-cendrée.
L’esprit est comme on le colore
ou de la couleur des olives.
En ces temps de rébellion
et de ruine la parole est
terre d’ombre, le cœur aigue-marine ;
[traduction : Bernard Biancarelli]
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