C’est tout en poésie qu’Agnès Marin nous ramène à la source primordiale.
Chaque fois que je viens,
C’est parce qu’elle est précieuse.
Moi seule connais son prix d’or.
L’endroit est bien caché
Et je me glisse sans faire de bruit.
Je ne veux pas qu’on me la prenne
Je ne veux pas qu’on m’empêche de la voir
Et je vais droit vers elle
Comme l’eau qui se jette dans le ruisseau.
Destin, laisse-moi encore le temps d’engranger mes richesses
Auprès d’elle qui m’en a tant donné !
Laisse-moi vivre ce quart d’heure suprême
À regarder briller dans ses yeux clairs
Cet horizon lointain où allait mon chemin
Semé de pierres mais qu’elle changeait en rêves
– Maman –
Avec dans ses mains jusqu’à la fin,
Le soleil qui se lève !
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