Par ce poème en prose, Florian Galinat nous offre un instant de regard sur le monde.
La modernité a horreur du vide. Mécaniquement elle jette sur la table du quotidien ses cartes. Un tas, des immondices. Elle plie les corps sous la fumée épaisse de ses nuages bas. Sur les sales trottoirs, les larmes du Ciel. Un troupeau d’orphelins, carte mère en main, caresse les dernières nouvelles des mondes lointains. On a jeté dans le bientôt et l’après toutes les couleurs et toutes les notes. Une corbeille de paysages à la dérive.
« Les contemplatifs, quels qu’ils soient, peuvent être des poètes connus comme tels, mais ça peut être aussi un plâtrier en train de siffler comme un merle dans une pièce vide »
Son feutre chante sur la feuille cette phrase. Puis le Silence de nouveau revient dans la pièce. Le chant a fermé la porte derrière lui. On le voit, bourdon à la main, passer sous les noyers dorés. Sur le chemin, de la corbeille sous son bras, goutte la beauté.
Avis aux lecteurs
Un texte vous a plu, il a suscité chez vous de la joie, de l'empathie, de l'intérêt, de la curiosité et vous désirez le dire à l'auteur.e ?
Entamez un dialogue : écrivez-lui à notre adresse nouveaudecameron@albiana.fr, nous lui transmettrons votre message !
