Quatrième de couverture
Le chant traditionnel corse a eu la chance d’être recueilli et étudié dès les premières décennies du XIXe siècle. Essentiellement oraux et conservés dans la mémoire populaire, ces chants auraient pu disparaître sans ce travail de pionnier.
En 1926, prenant la suite des Benson, Tommaseo, Viale et autres Mérimée ou Fée, Jean-Baptiste Marcaggi offrait une recension choisie et une étude fouillée, permettant aux lecteurs de son temps de se familiariser avec une tradition qui peu à peu s’effaçait (les lamenti et les voceri notamment).
L’ouvrage, devenu introuvable et qui ne bénéficia d’aucune réédition (contrairement à son remarquable Bandits corses d’hier et d’aujourd’hui), est une référence en la matière. Il est en effet l’œuvre d’un subtil observateur de sa propre société, immergé dans sa culture comme aucun, depuis Salvatore Viale.
Son recueil est de plus enrichi d’inédits, collectés par ses soins.
Le lecteur appréciera l’attention apportée aux chants féminins (nanne), enfantins (filastrocche) et « événementiels » (chants électoraux), qui ne se trouvent que très rarement repris dans les anthologies habituelles.
Tous les chants sont en corse et traduits en français.