Quatrième de couverture
L’auteur qui fut vingt-cinq années durant le conservateur des musées de la ville d’Ajaccio reprend ici ses carnets pour retracer l’incroyable résurrection d’un des fonds picturaux les plus riches de France en ce qui concerne les peintres primitifs italiens, celui du legs du cardinal Fesch. Ce dernier, oncle maternel de Napoléon Bonaparte, sut profiter de ses hautes fonctions auprès du Vatican pour constituer une incroyable collection riche de dizaines de milliers d’œuvres. Il en dédia plusieurs centaines à sa ville natale afin que l’on puisse y ouvrir un institut où les élèves côtoieraient l’art. Il fallut cent cinquante ans pour que ce vœu soit exaucé avec l’inauguration d’un musée moderne, le musée Fesch, présentant les œuvres rescapées du legs et de nombreuses autres acquisitions.
L’histoire narrée ici à la première personne plonge au cœur des méandres des politiques culturelles d’une petite cité de province, laissant entrevoir combien l’aboutissement de tels projets doit à l’opiniâtreté, la passion et l’investissement sans compter de quelques personnes passionnées. Un portrait acéré d’une société destinataire d’une insoupçonnable richesse culturelle qu’elle est la première à ignorer.
Marie-Dominique Roche fut notamment professeur d’histoire de l’art et des civilisations à l’École nationale d’art de Nice puis conservateur en chef des musées de la ville d’Ajaccio ainsi que conservateur des antiquités et objets d’art de la Corse-du-Sud. Elle livre ici son premier ouvrage après un beau livre consacré aux collections du musée Fesch proprement dites.
Le musée Fesch est le plus important de Corse. Son ancien conservateur fut la véritable cheville ouvrière de sa naissance. Ce récit est unique pour ce qu’il décrit la vie quotidienne, les espoirs, les conflits, les extraordinaires trouvailles d’un conservateur de province. L’ouvrage est destiné aux amoureux d’histoire de l’art et aux passionnés de patrimoine.