Quatrième de couverture
Deux essais d’analyse en anthropologie comparée (« Le génie de la Sibylle » suivi de « Le fil d’Ariane »), restituent la complexité et la richesse d’éléments de la culture insulaire que l’on soupçonnait sans pouvoir vraiment les évaluer…
À travers les traditions insulaires et plus largement circum-méditerranéennes, l'auteur Max Caisson nous invite à une pérégrination dans l'écheveau des sens, à la conquête des énigmes léguées par nos ancêtres : légendes « sibyllines » et rituel religieux (celui de Granitula).
Extrait
« J'ai recueilli naguère dans le Sud de la Corse, plus précisèment dans le pays d’Afretu, cette plaine de Figari d'où est issue la légende d’Orsu Alamanu, deux récits d'origine des techniques qui m'ont beaucoup intrigué. L’un se rapporte à l'origine du fromage et du brocciu, l'autre à l’origine de la scie. Tous font intervenir trois personnages, les mêmes et de la même façon : Salomon, « sa sœur la Sybille » et un messager du roi Salomon. Encore que le premier récit soit une variante d’une histoire très répandue, sur le continent comme en Corse, les deux appartiennent à un genre mal représenté dans le corpus des récits étiologiques : ceux qui concernent l’origine des outils ou des techniques de fabrication de divers produits. »
« Ce que l’on appelle folklore est d'abord une pensée, une forte pensée, qui n'a pris la figure vieillotte et désarticulée qu’on lui attribue d'ordinaire que parce qu'elle a été réprimée, lacérée, mise en morceaux comme les miettes d’un pain rassis, et on a cru que ces débris n'avaient aucun sens et ne pouvaient intéresser que les brocanteurs »