Quatrième de couverture
À Nonza, dominant le village et la mer, se trouve une tour connue de tous. Moins célèbre est l’épisode de la guerre des Corses contre les Français qui s’y déroula en 1768. Son principal protagoniste, le capitaine Casella, compte pourtant parmi les plus fameux héros de cette lutte pour la liberté.
Unijambiste, abandonné seul face à la masse de la troupe française, il s’illustra dans la défense de la tour, verrou stratégique de tout le Cap Corse et dut sa sauvegarde à un subtil mélange de courage et de ruse.
Francesco Domenico Guerrazzi, tout à son projet de se servir de l’histoire et de la littérature pour conforter dans les esprits l’idéologie révolutionnaire, inscrit l’exploit du capitaine au nombre des hauts faits militaires exemplaires suscités par le patriotisme et l’amour de la liberté.
Cet esprit révolutionnaire qui l’anime lui-même le conduit à écrire un roman pamphlet contre l’abandon des luttes initiées au xviiie siècle par les révolutions européennes – au premier rang desquelles se trouve celle de Corse –, contre la mollesse, le reniement et le mensonge.
Usant, comme dans son grand roman Pasquale Paoli, de tous les artifices et tous les styles littéraires (dialogues, citations, pamphlet, poésie, drame, comédie à l’italienne, etc.), il offrait au lecteur italien de son époque (1857) ce petit roman épique et baroque, torrentueux comme la révolution, tortueux et grandiose comme les chemins qui mènent à la Liberté.