Quatrième de couverture
Qui est cet esprit malin qui hante les rues de Pellebayne et s’adonne avec tant d’application à de sanglants jeux de gamins ?
Avec ce polar campagnard, décalé, fleurant bon l’humour « chabrolien », l’auteur s’applique à brouiller les pistes et offre au lecteur un jeu de marelle sanglant et amusant… et que demander de plus à un bon polar ?
Extrait
« Moi, j’aimais bien Marie-France. Je la trouvais très belle et j’aimais beaucoup ces tons violets dont elle s’habillait toujours. »
La remarque fut accueillie par un haussement d’épaules… « Allons bon, le violet, justement. Savez-vous ce que ma grand-mère me disait sur les femmes en violet ? »
L’assistance était tout ouïe. « Eh bien, les femmes en violet sont des intrigantes ou des folles. C’est un signe de demi-deuil, soit. Mais c’est un ton dur qui ne va vraiment avec rien et qui n’avantage personne. En tout cas, une femme en violet, c’est quelqu’un qui veut quelque chose : de l’attention ou de l’argent. Et c’est surtout quelqu’un qui n’a pas suffisamment de goût ni de jugeote pour se les procurer en mettant des vêtements de bon goût. »
Devant l’assentiment que provoquait cette réflexion, Madame Bastien sentit qu’il lui fallait frapper un grand coup.
« Eh bien, si Marie-France a simplement trébuché sur un tas de barbelés, il sera difficile d’expliquer comment elle s’est arraché les yeux. »