Quatrième de couverture
Au bord du fleuve de Chisà s’entrelacent petite et grande histoire, celle des êtres de chair et de sang dont les vies ne sont jamais simples, et celle de la Résistance, qu’incarne Robert Giudicelli, seul personnage du roman qui ait existé, librement redessiné ici.
Pour guider le lecteur le long des méandres, une voix, celle d’Andreina, italienne devenue corse, voguant à la merci du hasard mais apprenant peu à peu à tenir bien droite la barre. Au soir de sa vie, elle entend enfin dire la vérité, ses vérités : « Elle était vouée au souvenir, elle le savait, même les choses les plus obscures font du bien pour qui sait les traiter comme il faut, tout ne doit pas être effacé. Juste soigneusement mis de côté. »
À la veillée mortuaire de Guy, son mari, alors que défilent les vivants et les morts, tous, ou presque, liés à elle par des liens de sang, d’amour ou d’amitié, elle revoit tout… Sont là les vrais héros, Robert bien sûr, et ces hommes et ces femmes invisibles, qui offrent eux aussi aux humains leur « part entière de lumière ». Jamais bien loin cependant, les héros auto-proclamés et les traîtres.
De la Résistance, celle de la guerre, à la résistance sans majuscule, celle de tous les jours, elle nage, Andreina, et tous les autres avec elle, dans le flux ou à contre-courant, selon la direction que chacun choisit ou est contraint de prendre.
L'autrice :
Muriel Peretti, née en Corse, s’est installée à Rome il y a vingt-cinq ans. Elle a publié, en Italie, chez Ensemble edizioni, un recueil de nouvelles, Passerelle (2019), une nouvelle et une poésie inédites dans Congiunti (2020). Les attitudes du fleuve est son premier roman. Initialement écrit dans un italien mâtiné de corse, Come pietre di fiume a été traduit en français par Isabel Violante, agrégée d’italien, docteur en lettres, spécialiste entre autres du poète Giuseppe Ungaretti.