Extrait
« On est stupéfait par l’adresse de ces chevaux… C’est merveille, et même une curiosité que de les voir faire face à tant de difficultés, et les voir éviter avec soin celles que l’on craint le plus. Dans les passages périlleux, ils s’arrêtent d’eux-mêmes, estiment d’avance le terrain et posent un pied soupçonneux, toujours prêts à le retirer s’il y a danger, s’assurant sur les postérieurs pour ne pas courir le risque d’être emportés. »
(Abbé Gaudin, xviiie siècle).
Quatrième de couverture
Le petit cheval corse est, c’est vrai, une curiosité tant historique que du point de vue de sa morphologie. Habitué des espaces escarpés, maintenu à un régime alimentaire irrégulier, il était connu et estimé pour sa robustesse et sa vaillance qui compensaient une taille somme toute réduite. Ces caractères conduisirent les haras militaires continentaux à venir régulièrement puiser dans l’île des spécimens, mais aussi à tenter d’en améliorer son « défaut » par croisement.
Inséparable compagnon des insulaires jusqu’au xixe siècle, il n’est certainement pas étranger au renom militaire de ceux-ci. Largement présent dans la vie quotidienne et dans la culture, il faillit disparaître au xxe siècle, concurrencé notamment par… l’automobile. Mais un récent regain d’intérêt et le développement des activités équines de loisir l’ont certainement sauvé de l’ignorance et de l’oubli.