Quatrième de couverture
Les « ingrédients » d’une affaire hors du commun
Un préfet assassiné, deux revendications, une guerre des nationalistes, un commando de « soldats perdus », un préfet démis de ses fonctions et condamné, une guerre des polices, quelques ripoux, plusieurs juges antiterroristes, des écoutes téléphoniques, des dénonciations, des aveux, des rétractations, des mises en cause et des mises hors de cause, plus de quatre cents gardés à vue, deux pistes, une dizaine d’incarcérations sans lendemain, une traque et une cavale de quatre ans, une arrestation surmédiatisée, une campagne présidentielle, une cour spéciale, cinq procès retentissants – du commando, de l’accusé, de ses soutiens –, un procès en cassation, des avocats médiatiques, un condamné qui s’accuse, un accusé qui clame son innocence, des témoins à décharge, des experts, plusieurs ministres de l’Intérieur, deux présidents de la République, deux familles qui réclament justice, l’une pour l’accusation, l’autre pour la défense… voilà de quoi alimenter depuis douze ans cette chronique judiciaire exceptionnelle, tout d’abord nommée l’affaire Érignac, puis l’affaire Colonna, depuis ce jour où le berger de Cargèse fut accusé d’avoir été « l’homme qui tua le préfet de la Corse », un soir de février 1998.
Un retour nécessaire sur l’histoire et les faits
À l’aube du troisième et dernier procès de cette incroyable saga politique, policière, médiatique et judiciaire, la rédaction du quotidien régional i[Corse-Matin]i revient sur l’ensemble de l’affaire, reprenant avec méthode les faits et leurs « effets » et faisant le point sur les différentes hypothèses et les enjeux sous-jacents. Au-delà d’un état des lieux, jusqu’à ce jour jamais systématiquement dressé, la rédaction propose les éléments de réflexion sur les conséquences probables du verdict final.
Innocence ou culpabilité, celui-ci, au-delà du sort personnel de l’accusé, aura des répercussions politiques et judiciaires qu’il convenait d’appréhender avant même l’ouverture du procès.