Corse blanche

Quatrième de couverture

La Corse a vu passer de nombreuses gloires littéraires. Parmi elles, Prosper Mérimée, grâce à un indéniable talent, a su fixer deux figures littéraires majeures qui firent florès ensuite, jusqu’à nos jours, le bandit – avec Mateo Falcone – et la vendetta – avec son Colomba. Le siècle du romantisme aidant, les histoires de bandits et les récits de vindette occupèrent les premières places des journaux, des revues... des esprits. On faisait le voyage en Corse pour rencontrer les barbes hirsutes, les fusils et carchere au détour du maquis. En 2010, les éditions Albiana ont édité une anthologie de ces textes, présentée par Roger Martin. Or, il apparaît que si les bandits et les vindette ont été passablement mis en valeur, pour les auteurs, parfois les mêmes, la Corse, les Corses, les épisodes historiques, les événements et les historiettes proprement insulaires ont aussi servi de motifs à des récits, nouvelles et autres romans, souvent moins connus il est vrai. Des récits de voyage témoignent de l'émotion que fit naître en eux une Corse, certes farouche, mais qui dévoilait son cœur à qui s'intéressait vraiment à elle.

Cette nouvelle anthologie présente ainsi des textes d’auteurs touchés par les muses corses. Français ou Italiens de grande renommée (G. de Maupassant, A. Daudet, N. Tommaseo, F. D. Guerrazzi, A. Glatigny, P. Loti, etc.) y côtoient certains écrivains injustement moins connus (Dinocourt, R. Saint-Hilaire, É. Bergerat, J. A. Nau, etc.). D’autres sont simplement corses au talent littéraire certain, pas moins inspirés par l’île aux mille parfums (G. della Grossa, N. Bonaparte, E. Arène, etc.). Gageons que l’ouvrage sera une vraie découverte pour les lecteurs, celle d’une Corse inattendue, mise en valeur par une qualité littéraire relevée. Pour tous publics.