Quatrième de couverture
Depuis que la Corse est passée dans le giron français, en 1769, elle entretient des rapports pour le moins originaux avec l’autorité centrale. L’insularité, l’éloignement, les particularismes culturels, les vicissitudes d’une histoire nationale et mondiale fortement marquées par les guerres – coloniales dès le xixe siècle, mondiales au xxe siècle – forment les contours de ce qu’il est convenu d’appeler le « problème corse ».
Certains chefs d’État ont choisi un jour de visiter officiellement l’île, chacun pour des raisons politiques bien différentes, chacun à un moment de l’histoire de la Corse souvent important, voire critique. De Napoléon III à Nicolas Sarkozy, les ambitions et les buts politiques ont suffisamment varié pour que nous puissions aujourd’hui reconnaître en eux les inflexions de la perception de l’île aux plus hauts sommets de l’État, et proposer ces visites comme fil rouge de l’histoire récente.
L’auteur, fin connaisseur des arcanes de la politique insulaire pour avoir été le directeur du quotidien Le Provençal-Corse et, de 1960 à 2005, le correspondant du Monde offre ici une plongée absolument inédite à la fois dans l’histoire et dans les structures de la société corse.